YouTube bloqué depuis plus d'un mois : Reporters sans frontières dénonce une censure "inacceptable"
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Reporters sans frontières condamne le blocage du site de partage en ligne de vidéos YouTube.com depuis le 5 mai 2008, suite à trois décisions prises par le tribunal de police d'Ankara.
Reporters sans frontières condamne le blocage du site de partage en ligne de vidéos YouTube.com depuis le 5 mai 2008, suite à trois décisions prises par le tribunal de police d'Ankara.
“YouTube n'est pas le seul site participatif bloqué dans le pays. Ces décisions prises par les autorités pour contrôler Internet constituent des atteintes graves à la liberté d'expression et d'information. Les internautes turcs ne peuvent plus partager leurs vidéos avec le monde extérieur, ni même les consulter. Nous réitérons notre appel aux autorités à faire preuve de discernement en demandant à YouTube de retirer seulement les vidéos incriminées. Le blocage du site dans sa totalité est inacceptable“, a déclaré l'organisation.
Dans deux de ses décisions rendues le 24 et le 30 avril, la 11e chambre du tribunal de police d'Ankara a demandé la suspension du site, sans en préciser le motif. Le 5 mai, la 5e chambre du tribunal a pris la même décision.
D'après YouTube, les responsables du site ont fait les démarches nécessaires pour que les vidéos incriminées soient retirées.
Depuis le 25 mars, le site de partage de photos Slide est aussi inaccessible suite à une décision du tribunal de Civril (sud-ouest d'Ankara) en raison de la publication de "photos et articles considérés comme insultants envers Atatürk". Google Groups, le site des groupes de discussion en ligne de Google, ne peut plus être consulté depuis le 10 avril suite à une plainte en diffamation du leader religieux Adnan Oktar.
En vertu de la loi 5651, relative à “l'organisation des publications en ligne et au combat contre les délits commis par le biais de ces publications“, appliquée depuis novembre 2007, il est possible pour un procureur, dans un délai de 24 heures, d'interdire l'accès à un site si son contenu est susceptible d'inciter au suicide, à la pédophilie, à l'usage de stupéfiant, à l'obscénité, à la prostitution et de contredire la loi d'Atatürk.
Publié le
Updated on
20.01.2016