Vladimir Pujols, assassin du journaliste Juan Andújar, condamné à 30 ans de prison

Reporters sans frontières a exprimé sa profonde indignation à la suite de l'assassinat de Juan Andújar, correspondant du quotidien Listín Diario, le 14 septembre dans la ville d'Azua (120 kilomètres à l'est de Saint-Domingue). L'organisation demande aux autorités d'agir dans les plus brefs délais afin d'arrêter les responsables et de les livrer à la justice.

Edri Vladimir Pujols a été condamné, le 2 mai 2007, à une peine de 30 ans de prison pour l'assassinat en 2004 du correspondant du quotidien Listín Diario, Juan Andújar. Edri Vladimir Pujols, alias « Vla », avait par la suite blessé le journaliste Jorge Luis Sención, témoin de la scène, qui a dû être amputé d'un bras. Il devra lui verser une somme d'environ 30 000 euros. Juan Ricardo Muños Herrera, un autre membre de la bande de délinquants « Los Zayayines », a été condamné à 5 ans de prison et à une amende d'environ 7 000 euros pour conspiration. Maikel Bienvenido Agramonte, mineur à l'époque, n'a pas pu être jugé car le tribunal s'est déclaré incompétent. Son cas sera transmis à une cour locale pour les mineurs. Vla ainsi que d'autres membres de la bande « Los Zayayines » avaient été plusieurs fois libérés par les tribunaux après avoir été accusés de nombreux crimes, entre 2001 et 2002. ------------------------------------------------ 31.03.06 - Arrestation d'un des auteurs présumés de l'assassinat de Juan Andújar
Reporters sans frontières prend acte de l'arrestation, au cours de la nuit du 29 au 30 mars 2006, dans la province de San José de Ocoa (Est), de Vladimir Pujols, dit « Vla », l'un des auteurs présumés de l'assassinat, le 14 septembre 2004, de Juan Andújar, correspondant du quotidien Listín Diario, à Azua (120 kilomètres à l'est de Saint-Domingue). Son complice supposé, Tejada Filpo, avait été tué peu après l'assassinat lors d'un échange de tirs avec la police. Vladimir Pujols est connu comme le chef de « Los Zayayines », une bande de délinquants à l'origine de nombreuses agressions à l'encontre de journalistes, qui, comme Juan Andújar, enquêtent sur leurs actions et méfaits dans la région. Selon le général de police, Bernardo Santana Paez, de nombreuses opérations avaient été menées en vain contre Vladimir Pujols. Ce dernier risque jusqu'à trente ans de prison. ______________________________________________________________ 16.09.04 - Un journaliste tué par une bande de délinquants
Reporters sans frontières a exprimé sa profonde indignation à la suite de l'assassinat de Juan Andújar, correspondant du quotidien Listín Diario, le 14 septembre dans la ville d'Azua (120 kilomètres à l'est de Saint-Domingue). L'organisation demande aux autorités d'agir dans les plus brefs délais afin d'arrêter les responsables et de les livrer à la justice. "Nous sommes préoccupés par la montée de la violence dans la région et par son effet sur la liberté de la presse. Nous vous demandons de tout mettre en œuvre pour que les tueurs soient arrêtés et jugés. Alors que toute la presse semble localement menacée par ces derniers, nous vous prions également de fournir une protection à tous les journalistes qui le réclament", a déclaré Reporters sans frontières dans une lettre adressée à Franklin Almeyda Rancier, ministre de l'Intérieur. Le 14 septembre 2004, Juan Andújar a été tué d'une balle dans la tête à la sortie de son émission d'informations diffusée sur Radio Azua. Selon la radio, les assassins savaient qui ils visaient puisqu'ils auraient appelé le journaliste par son nom avant de tirer. Le confrère qui l'accompagnait, Jorge Luis Sención, de Radio Enriquillo, blessé au bras gauche, a dû être amputé. L'auteur du crime a été identifié : il s'agit de Vladimir Pujols, membre d'une bande de délinquants. Plus tôt dans la matinée, quatre membres de cette bande avaient été tués lors d'un échange de tirs avec la police. Le 15 au soir, un homme appartenant à ce groupe a été interpellé. Selon Radio Azua, la bande avait appelé la rédaction juste avant l'assassinat pour prévenir qu'elle allait tuer tous les journalistes de la ville. D'autres médias avaient reçu des appels similaires. Plusieurs journalistes avaient alors trouvé refuge dans un commissariat de la police. Parmi eux, le plus menacé serait Juan Sánchez, correspondant du journal El Nacional. Ce dernier bénéficie d'une protection policière. Tous les journalistes visés avaient dénoncé les exactions et les méfaits commis par les bandes de délinquants de la région. "Ici, on ne peut plus vivre", a confié un journaliste de Radio Azua à Reporters sans frontières lors d'un entretien téléphonique. Agé de 49 ans, Juan Andújar était journaliste depuis plus de 20 ans. Il était engagé dans des organisations locales pour la paix et la défense de l'environnement.
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Updated on 20.01.2016