Victime d'un attentat, Guadalupe Garcia Escamilla succombe à ses blessures

Atteinte de neuf balles lors d'un attentat à Nuevo Laredo (Etat de Tamaulipas, nord-est du pays) le 5 avril, Guadalupe Garcia Escamilla, de radio Estéreo 91 XHNOE, a succombé le 16 à ses blessures. Ce crime a incité les autorités mexicaines à prendre de nouvelles mesures de protection en faveur des journalistes.

La journaliste Guadalupe Garcia Escamilla, victime d'un attentat à l'arme à feu le 5 avril à Nuevo Laredo (Etat de Tamaulipas, nord-est du pays), est décédée le 16 des suites de ses blessures. La journaliste est morte d'une insuffisance hépatique, une balle ayant endommagé son foie de manière irréversible, selon un communiqué médical. Le 5 avril, un inconnu armé avait tiré à neuf reprises sur Guadalupe Garcia Escamilla devant sa station de radio, Esteréo 91 XHNOE. Ce drame, ainsi que l'assassinat, le 8 avril, du directeur du quotidien La Opinión Raul Gibb Guerrero dans l'Etat de Veracruz (Est), font aujourd'hui réagir les autorités mexicaines. Le secrétariat fédéral à la Sécurité publique a annoncé qu'il proposerait prochainement la mise en place d'un système de protection spéciale pour les journalistes, associant les trois niveaux de gouvernement : fédéral, par Etat, et municipal. __________________________________ 11.04.05 - Les autorités de l'Etat de Tamaulipas recommandent le port d'armes pour les journalistes
Les conditions de travail des journalistes ne cessent de s'aggraver dans le nord du pays et les autorités ne savent plus comment faire pour protéger et défendre la liberté de la presse. Luis Roberto Gutiérrez Flores, secrétaire de la Sécurité publique de l'Etat de Tamaulipas (nord-est du pays, frontalier avec les Etats-Unis), a déclaré que si les journalistes craignaient pour leur vie, le mieux était « de remplir une demande auprès du secrétariat de la Défense afin d'obtenir une autorisation de port d'armes.» « Si vous remplissez toutes les conditions requises, ils vous la donnent », a ajouté Flores.
Pour obtenir cette autorisation, il suffit donc de fournir un extrait de casier judiciaire vierge, une lettre sur ses antécédents psychologiques, une autre décrivant la façon de vivre du demandeur et justifiant la nécessité d'un port d'armes, le tout signé par un membre représentant l'autorité municipale ou par le gouverneur de l'Etat.
Après l'attentat perpétré contre Dolores Guadalupe García Escamilla le 5 avril dernier, deux autres reporters, Carlos Figuroa et Santiago Palmeros, ont fait l'objet de menaces de mort sur les fréquences radio de la police. L'utilisation des ondes de la police pour menacer les journalistes est un procédé fréquemment utilisé par les narcotrafiquants. Les autorités ont immédiatement fait bénéficier les deux journalistes d'une protection policière. _________________________________ 08.04.05-La tentative d'assassinat de Dolores Guadalupe García Escamilla a été filmée
Selon un article du quotidien El Universal publié en ligne le 8 avril, une caméra de vidéosurveillance a filmé la scène de l'attentat commis, le 5 avril, contre Dolores Guadalupe García Escamilla (photo), de la radio Estéreo 91 XHNOE. La bande a été envoyée pour analyse à un laboratoire spécialisé aux Etats-Unis. Atteinte de huit balles, la journaliste, âgée de 39 ans, est toujours entre la vie et la mort. Suite à cet attentat, la procureur générale de l'Etat de Tamaulipas (nord-est du pays), Mercedes del Carmen Guillén Vicente, a annoncé, le 7 avril, la mise en place d'escortes pour les journalistes les plus exposés. ______________________________ 6.04.05-Une journaliste entre la vie et la mort après une tentative d'assassinat
Reporters sans frontières s'indigne de la tentative d'assassinat dont a été victime, le 5 avril 2005, Dolores Guadalupe García Escamilla, de la radio Estéreo 91 XHNOE à Nuevo Laredo, dans l'Etat de Tamaulipas (nord-est du pays, frontalier avec les Etats-Unis). « Il s'agit de la troisième agression perpétrée contre un journaliste dans cette région depuis le début de l'année. La presse court un grave danger dans cette zone. Nous ne voulons pas voir se répéter une année dramatiquement ponctuée de meurtres comme 2004, au cours de laquelle cinq journalistes ont été tués. Très souvent, les autorités locales sont impliquées. Nous exhortons donc les autorités fédérales à mener une enquête approfondie afin de confondre et de punir les responsables de cet attentat », a déclaré l'organisation. Le 5 avril 2005, peu avant huit heures du matin, alors que Dolores Guadalupe García Escamilla descendait de sa voiture pour se rendre dans les locaux de la radio, un inconnu a tiré dans sa direction à quinze reprises. Huit balles ont atteint la journaliste, la blessant à l'abdomen, à la poitrine, au bras, au genou gauche et à l'aine. La journaliste a immédiatement été transportée à l'hôpital et admise en chirurgie. Selon les dernières informations communiquées par ses collègues, la journaliste, en soins intensifs, est dans un état très grave. Dolores Guadalupe García Escamilla tenait une chronique consacrée aux affaires de sécurité publique, « Punto Rojo », qu'elle présentait lors du journal du matin. Selon des sources qui souhaitent garder l'anonymat, la journaliste avait intercepté, au cours des derniers jours, des menaces à son encontre provenant de la fréquence radio de la police. Ces messages radio faisaient également référence à l'exécution prochaine de l'avocat Fernando Partida Castañeda, effectivement assassiné quelques heures avant l'attentat contre la journaliste avec une arme de même calibre et dans le même secteur.
Publié le
Updated on 20.01.2016