Vague de répression dans l'archipel : les journalistes pris pour cibles

Reporters sans frontières est extrêmement préoccupée par la situation aux Maldives, où de multiples atteintes à la liberté de la presse ont été constatées ces dernières semaines. L'arrestation du leader de l'opposition a marqué le début d'une vague de répression qui a conduit à l'arrestation de plusieurs journalistes et à la fermeture de l'unique publication d'opposition qui paraissait dans l'archipel.

Reporters sans frontières est extrêmement préoccupée par la situation aux Maldives, où de multiples atteintes à la liberté de la presse ont été constatées ces dernières semaines. L'arrestation, le 12 août 2005, de Mohamed Nasheed, leader du parti d'opposition « Maldivian Democratic Party » (MDP), a marqué le début d'une vague de répression qui a conduit à l'arrestation de plusieurs journalistes et à la fermeture de l'unique publication d'opposition qui paraissait dans l'archipel. «La répression dont sont victimes les journalistes prodémocratiques doit cesser immédiatement. Nous appelons les autorités maldiviennes à libérer les journalistes emprisonnés et à mettre un terme à la tutelle qu'elles exercent sur la presse », a déclaré Reporters sans frontières. Ibrahim Rasheed, directeur de la publication de l'hebdomadaire Adduvas, est emprisonné depuis le 14 août. Un journaliste du quotidien Aafathis, arrêté le 1er août, serait également détenu au secret. Arrêtée le 12 août avant d'être relâchée le lendemain, Jennifer Latheef, jeune réalisatrice de documentaires et militante de la liberté d'expression, fille de Mohamed Latheef, journaliste et dirigeant démocrate en exil, fait l'objet de menaces quotidiennes de la part du gouvernement. Des policiers masqués font régulièrement irruption à son domicile, l'insultant et l'intimidant. Minivan news, journal en ligne d'opposition, qui était imprimé aux Maldives depuis le 26 juillet, a cessé de paraître. L'imprimeur, sous la pression des hommes de main du gouvernement, refuse désormais toute collaboration avec cette publication. Par ailleurs, un mandat d'arrêt a été lancé contre la rédactrice en chef, Aminath Najeeb. Firshan Zahir est recherché par la police pour ses activités de cameraman. Chaque nuit, aux environs de 3 heures du matin, une quinzaine de policiers masqués perquisitionnent son domicile. Sirshan Zahir avait notamment filmé l'arrestation du leader de l'opposition.
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Updated on 20.01.2016