USA : arrestation d’une journaliste irano-américaine sans charge officielle

Reporters sans frontières (RSF) dénonce l’arrestation sans charge officielle, le 13 janvier 2019, de la journaliste irano-américaine Marzieh Hashemi, par la police fédérale américaine (FBI) à l'aéroport St. Louis Lambert. La journaliste a été transférée dans une prison de Washington.

Marzieh Hashemi, journaliste et présentatrice de Press TV, a été arrêtée à son arrivée aux Etats-Unis le 13 janvier à l’aéroport de Saint-Louis Lambert. Marié à un Iranien, elle réside en Iran depuis 1982. Marzieh Hashemi (né sous le nom Mélanie Franklin) travaille depuis 2008,  pour la chaîne en langue anglaise de Press TV, voix internationale de cet organe de propagande du régime.


Le FBI n’a pas souhaité répondre à RSF sur les motifs de cette arrestation et à renvoyer au département des relations publiques du département de justice. Son fils Hossein Hashemi, lors d’un interview avec Press TV le 16 janvier, a dit qu’il n’y avait aucune charge contre sa mère, mais qu’elle était détenue en tant que témoin essentiel dans un centre de détention à Washington. Elle a comparu devant le tribunal le 18 janvier. Selon le site Web IRIB World Service, la deuxième audience se tiendra mercredi 23 janvier.


«La justice américaine doit rendre publiques les charges qui pèsent contre cette journaliste, déclare Reza Moini, responsable du bureau Iran de RSF. L’opacité qui entoure cette arrestation est inacceptable et les droits fondamentaux de Marzieh Hashemi doivent être garantis.

C’est la première fois que les États-Unis arrêtent de cette manière une journaliste qui travaille pour les médias iraniens. En Iran, plusieurs journalistes ayant une double nationalité ont été arrêtés et puis échangés contre des agents des services de renseignement emprisonnés dans d’autres pays, ou bien contre une rançon. Comme ce fut le cas de Roxana Saberi et Jason Rezaian.


Les États-Unis occupent le 45e rang et l’Iran se situe à la 164e position sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2018 de Reporters sans frontières.

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Mise à jour le 21.01.2019