Une policière reconnue non coupable d’actes de torture sur une journaliste : un déni de justice
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Ce 22 octobre 2012, le tribunal de première instance de Manama a innocenté la policière, Lt Sarah Al-Moosa, poursuivie pour ‘torture’ et ‘mauvais traitements’ dans l'exercice de ses fonctions, sur la journaliste bahreïnie, Nazeeha Saeed, alors correspondante de France 24 et Radio Monte Carlo Daouliya, lors de sa convocation à la station de police de Rifaa, le 22 mai 2011.
Le lieutenant était la première femme officier à être poursuivie devant un tribunal civil en relation aux exactions commises par les forces de l’ordre lors de la répression du soulèvement populaire qui a commencé en février 2011. Son procès s’était ouvert le 6 juin dernier.
Reporters sans frontières est scandalisée par la décision de la justice bahreïnie d’innocenter cette policière. Un tel jugement montre le manque d’indépendance de la justice au Bahreïn. Les autorités du Royaume du Bahreïn, soucieuses de leur image auprès de la commuauté internationale, se targuent d’avoir accepté 158 des 176 recommandations (dont 13 partiellement) formulées par le groupe de travail de l’Examen périodique universel lors de la 21ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies en septembre dernier. Toutefois, ces engagements, une fois les caméras parties, sont aussitôt foulés aux pieds.
La journaliste a exprimé son intention de faire appel du jugement.
A noter que Nazeeha Saeed avait également porté plainte contre une autre policière, ainsi que l’officier Fahad Ali Abdulla Khalifa, également pour ‘torture’ et ‘mauvais traitements’. Mais aucune poursuite n’a été engagée à leur encontre à ce jour. Fahad Ali Abdulla Khalifa a été cité comme témoin de l’accusation, et a pu être entendu par le juge lors de l’audience du 7 septembre dernier, alors même qu’il est co-accusé dans cette affaire.
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Updated on
20.01.2016