Kate Peyton, envoyée spéciale de la British Broadcasting Corporation (BBC) en Somalie, a été mortellement blessée par des inconnus circulant en voiture qui ont ouvert le feu sur elle, alors qu'elle se trouvait devant un hôtel de Mogadiscio. « Toutes nos pensées vont à la famille et aux amis de Kate Peyton, dont la mort nous choque et nous attriste », a déclaré Reporters sans frontières.
Kate Peyton, envoyée spéciale de la British Broadcasting Corporation (BBC) en Somalie (photo), a été mortellement blessée par des inconnus circulant en voiture qui ont tiré une balle de pistolet dans son dos, alors qu'elle entrait dans un hôtel de Mogadiscio pour rencontrer le président du Parlement de transition, Sharif Hassan Sheikh Aden.
« Toutes nos pensées vont à la famille et aux amis de Kate Peyton, dont la mort nous choque et nous attriste. Ce lâche attentat montre, si besoin est, qu'il est impératif qu'un Etat démocratique, garantissant la liberté et la sécurité des citoyens, soit rebâti au plus vite en Somalie, a déclaré Reporters sans frontières. Depuis longtemps, nous dénonçons le fait que la violence la plus arbitraire règne dans les rues de Mogadiscio. La plupart des chefs de clans ayant aujourd'hui fait allégeance au nouveau gouvernement, nous appelons les derniers irréductibles à ne pas gâcher l'opportunité de paix qui s'offre aujourd'hui à la Somalie. C'est la condition sine qua non pour que ce genre d'attaques ne se reproduise pas et que leurs auteurs soient retrouvés et punis, conformément à la loi. »
Le 9 février peu après 15 heures, des hommes masqués circulant à bord d'un taxi blanc de marque Toyota Corolla ont tiré au moins une balle de pistolet en direction de l'envoyée spéciale de la BBC, alors qu'elle se trouvait au milieu de ses gardes du corps devant l'hôtel Sahafi International, dans le sud de Mogadiscio. Peter Greste, un autre journaliste de la BBC qui se trouvait à côté d'elle, n'a pas été touché. Transportée à l'hôpital Medina, à quelques kilomètres de là, Kate Peyton a été opérée en fin de journée. Selon le médecin qui l'a prise en charge cité par le Somali Journalist Network (SOJON), organisation locale de défense de la presse, la journaliste, qui est basée à Johannesburg, a subi une ablation de la rate et son foie a été légèrement touché. Quelques heures plus tard, elle a succombé à ses blessures avant d'avoir pu être transférée à Nairobi.
Aussitôt après l'attentat, les gardes du corps qui l'accompagnaient ont pris ses agresseurs en chasse. La voiture que les inconnus conduisaient a été retrouvée accidentée, dans le quartier de Barmuda, dans le centre de Mogadiscio. Un pistolet a été retrouvé à son bord. Les tireurs ont pris la fuite à pied. En l'absence d'autorité centrale, le quartier où s'est déroulé l'attentat est habituellement sous le contrôle des agents de sécurité des hôtels. La plupart des étrangers qui se rendent à Mogadiscio louent les services de gardes privés.
Kate Peyton, 39 ans, faisait partie du groupe de journalistes étrangers accompagnant une délégation de parlementaires somaliens chargés de préparer l'arrivée sur le sol national du gouvernement transitoire, le 21 février. Elle s'était rendue au Sahafi International Hotel pour rencontrer le président du Parlement, Sharif Hassan Sheikh Aden, qui siégeait depuis son investiture, le 29 août 2004, à Nairobi, au Kenya.