Une étudiante française détenue pour avoir pris des photos et envoyé des e-mails

Reporters sans frontières exprime sa vive inquiétude au sujet de l’arrestation, le 1er juillet 2009, de Clotilde Reiss à l’aéroport de Téhéran, alors qu’elle s’apprêtait à quitter le pays. Cette lectrice de français à l’université d’Ispahan, âgée de 23 ans, est accusée d’ “espionnage“ par les autorités iraniennes. D’après les informations recueillies par Reporters sans frontières auprès de ses proches, Clotilde Reiss avait, dans son appareil photo numérique, des photos des manifestations qui se sont déroulées à Ispahan au lendemain de l’annonce de la victoire contestée de Mahmoud Ahmadinejad à l’élection présidentielle. Elle aurait également envoyé des mails et des photos au sujet de ces manifestations. « Le cas de Clotilde Reiss est emblématique de la répression mise en œuvre et orchestrée par les autorités iraniennes depuis le 12 juin. Aujourd’hui, il est urgent que la communauté internationale demande la libération de Clotilde Reiss. Mais son sort rappelle celui de centaines d’Iraniens arrêtés et détenus aujourd’hui en Iran pour avoir fait circuler des informations », a déclaré l’organisation. Clotilde Reiss a été transférée à la prison d’Evine de Téhéran. Informées le 2 juillet, les autorités consulaires françaises n’ont pas pu lui rendre visite. Elles sont cependant en contact téléphonique régulier avec la jeune Française. Cette passionnée de l’Iran était arrivée à Ispahan en février 2009.
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Updated on 20.01.2016