Une équipe d'Al-Jazeera détenue à la présidence en marge d'un Conseil des ministres

Reporters sans frontières condamne le traitement réservé par des agents des services de renseignements zimbabwéens, le 20 octobre 2009, à deux journalistes de la chaîne arabe Al-Jazeera. Austin Gundani a été agressé et détenu pendant trois heures à la présidence, avec sa collègue Haru Mutasa, alors qu'il venait couvrir le Conseil des ministres auquel avait décidé de ne pas assister le chef du gouvernement, Morgan Tsvangirai. "Alors que le Zimbabwe vient de gagner quinze places dans le classement mondial de la liberté de la presse publié le même jour par notre organisation, cet incident prouve que les inquiétantes tensions qui subsistent entre le président Robert Mugabe et son gouvernement d'union nationale peuvent avoir des retombées néfastes sur le travail des journalistes. Le gouvernement a certes annoncé cet été le retour de la BBC et de CNN, mais force est de constater que cela reste difficile pour les médias internationaux d'exercer leur profession au Zimbabwe sans être inquiétés", a déclaré Reporters sans frontières. Austin Gundani, cameraman, était en train de filmer l'arrivée des ministres zimbabwéens dans les bureaux du président Mugabe lorsqu'il a été arrêté brutalement par des agents des services de renseignements. Selon les informations de Reporters sans frontières, le cameraman et sa collègue reporter, Haru Mutasa, ont été enfermés dans une cellule de la présidence et interrogés. Cet incident survient une semaine seulement après qu'une photojournaliste indépendante, Anne Mpalume, a été arrêtée dans la province de Manicaland (Est) où elle s'était rendue en reportage sur l'exploitation illégale des mines de diamant. Les autorités lui reprochaient de ne pas avoir d'autorisation. Elle a été libérée sous caution et comparaîtra devant un tribunal le 26 octobre prochain. Voir le reportage d'Al-Jazeera sur le boycott du Conseil des ministres par Morgan Tsvangirai :
Publié le
Updated on 20.01.2016