Omid Memarian a été arrêté sur ordre de la 9e chambre du parquet de Téhéran, le 10 octobre 2004, pour avoir publié des articles sur plusieurs sites réformateurs. Trois autres journalistes sont actuellement détenus pour les mêmes motifs. Reporters sans frontières dénonce une nouvelle vague de répression contre la presse en ligne.
Omid Memarian a été arrêté sur ordre de la 9e chambre du parquet de Téhéran, le 10 octobre 2004, pour avoir publié des articles sur plusieurs sites réformateurs. Trois autres journalistes sont actuellement détenus pour les mêmes motifs. Reporters sans frontières dénonce une nouvelle vague de répression contre la presse en ligne.
"Dans un pays où la presse indépendante doit lutter chaque jour pour sa survie, les journaux en ligne et les weblogs sont les derniers médias qui échappent aux griffes du pouvoir. Les autorités iraniennes tentent désormais de faire régner la terreur parmi les journalistes en ligne, huit mois avant l'élection présidentielle", a déclaré l'organisation.
Omid Memarian, Shahram Rafihzadeh, Hanif Mazroi et Rozbeh Mir Ebrahimi sont accusés de "propagande contre le régime, menace à la sécurité nationale, incitation à la révolte et insulte envers des personnalités du régime". Selon une déclaration de Jamal Karamirad, porte-parole du ministère de la Justice iranien, les journalistes devraient être jugés prochainement à Téhéran. Leurs familles n'ont pas été autorisées à les voir depuis leur arrestation. Les inculpés n'ont pas été autorisés à recevoir l'aide d'un avocat.
Les quatre journalistes avaient été mentionnés dans un éditorial du quotidien conservateur Kayhan, qui critiquait le soutien de certains gouvernements étrangers à "un réseau de webloggers cherchant à renverser le régime".
Selon Mohssen Armin, ancien député réformateur, une vingtaine de personnes, pas uniquement des journalistes, auraient été arrêtées dans le cadre d'une "vague de répression liée à l'utilisation d'Internet".
Rappel des faits
Shahram Rafihzadeh, responsable de la section culturelle du journal Etemad ("Confiance" en persan), a été arrêté le 7 septembre 2004, vraisemblablement par la police des mœurs, une section de la police de Téhéran considérée comme proche des services de renseignements.
Hanif Mazroi, ancien journaliste de plusieurs titres de la presse réformatrice, a été arrêté après s'être rendu à une convocation de la 9e chambre du parquet de Téhéran, le 8 septembre.
Rozbeh Mir Ebrahimi, ancien chef de la rubrique politique du quotidien réformateur Etemad, a été arrêté à son domicile, le 27 septembre 2004, à Téhéran.
Babak Ghafori Azar, arrêté le 7 septembre 2004 pour sa collaboration présumée avec des sites d'information réformateurs, a été libéré le 21 septembre.