Un « Mémorial des journalistes » sur Internet
Un mémorial virtuel rend hommage à tous les journalistes tués depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Plus de 2.000 journalistes ont été tués depuis 1944.
Il permet à chacun de savoir qui sont ces reporters, pour qui ils travaillaient et dans quelles conditions ils ont trouvé la mort. Un mémorial contre l’oubli.
Conçu et réalisé par le Centre de Doha pour la liberté d’information, Reporters sans frontières et la ville de Bayeux (France) - qui a ouvert un Mémorial des reporters unique en Europe et organise, chaque année, le Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre -, ce mémorial virtuel réunit les noms de 2074 professionnels de l’information tués dans l’exercice de leur métier depuis 1944, l’année du Débarquement allié en Normandie (France). Une banque de données unique en son genre par son importance et la somme des données qu’elle fournit sur chacun de ces hommes et ces femmes.
Pour chaque reporter, on trouve sur ce site thejournalistsmemorial.rsf.org - accessible également par le biais des sites du Centre de Doha www.dohacentre.org, de Reporters sans frontières www.rsf.org et de Bayeux www.mairie-bayeux.fr / www.prixbayeux.org - une somme de renseignements : biographie, date, lieu, circonstance de la mort, contexte historique. Le mémorial des journalistes met également à la disposition de tous, des outils graphiques permettant de comparer et d’évaluer le nombre des journalistes tués dans chaque continent, par date et par pays de décès ou de naissance.
Chaque année, des dizaines de journalistes sont tués. En 2008, ils étaient 59. Rien qu’en Irak, plus de deux cent vingt professionnels des médias ont perdu la vie depuis le début de l’intervention américaine. Ces quelques chiffres témoignent des risques encourus par des reporters qui ne font pourtant rien d’autre que leur métier. Et, malheureusement, rien n’indique que la situation va s’améliorer.
Pour les trois partenaires à l’origine de ce mémorial : « Rendre hommage à ceux et celles qui ont payé de leur vie leur opiniâtreté et leur courage n’est pas une démarche corporatiste. Au contraire, c’est une manière de rappeler au grand public que la défense des libertés n’est pas la seule affaire des professionnels, mais devrait concerner chacun d’entre nous. De dire et de redire qu’il n’existe pas de liberté sans liberté de la presse. Ni de démocratie sans une information respectueuse des gens et des faits. Un lieu de mémoire. Un hommage à la liberté. »
Contact presse
Reporters sans frontières
Alexandre Jalbert
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01 44 83 84 82