Un juge décide d'abandonner les poursuites engagées contre le personnel de Voice of the People
Organisation :
Reporters sans frontières salue la décision de la justice zimbabwéenne d'abandonner les accusations portées en décembre 2005 contre les dirigeants de la radio privée Voice of the People (VOP), démontrant ainsi le caractère abusif et acharné de la campagne menée par le gouvernement contre l'une des deux seules radios indépendantes diffusant dans le pays.
Le 25 septembre 2006, William Bhila, président du tribunal de Harare chargé de juger l'affaire, a décidé de refuser un troisième report du procès demandé par l'accusation. "Cela devient un cirque", a-t-il déclaré, avant de décider d'abandonner les poursuites engagées contre les dix membres du directoire de la radio.
Arnold Tsunga, Millie Phiri, Isabella Matambanadzo, David Masunda, Nhlanhla Ngwenya, Lawrence Chibwe et John Masuku, membres du directoire de VOP, avaient été arrêtés en janvier 2006 sous prétexte qu'ils "possédaient et utilisaient du matériel de transmission sans autorisation". Maria Nyanyiwa, Takunda Chigwanda et Nyasha Bosha, employés de la radio, avaient été détenus pendant quatre jours en décembre 2005 après une perquisition par la police des bureaux de la radio, dans le centre-ville de la capitale. Tous avaient été relâchés sous caution.
Les programmes de VOP en shona et en ndebele, les deux principales langues du Zimbabwe, sont diffusés en ondes courtes entre 19 et 20 heures, via le transmetteur de la radio publique néerlandaise Radio Netherlands à Madagascar. La radio avait été contrainte de cesser ses émissions depuis le Zimbabwe après que, le 29 août 2002, ses bureaux de Milton Park, à Harare, avaient été détruits par un attentat à la bombe, jamais résolu par la police. Elle avait repris sa diffusion peu après, depuis l'étranger. Entre le 18 septembre et le 26 octobre 2005, les émissions de VOP avaient été brouillées par les services de renseignements zimbabwéens, avec l'aide de techniciens chinois. Le brouillage avait pris fin après que la radio avait changé de fréquence de diffusion.
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23.12.2005 - Remise en liberté provisoire du directeur de la radio Voice of the People
Interpellé le 19 décembre 2005, le directeur de la radio privée zimbabwéenne Voice of the People, John Masuku, a été relâché le 23 décembre. Il a été libéré après avoir payé une caution de 4 millions de dollars zimbabwéens (40 euros) mais reste sous contrôle judiciaire. John Masuku doit se présenter le 13 janvier 2006 devant la Haute Cour de Harare pour répondre de l'accusation de « possession et utilisation d'équipements de transmission » sans autorisation de l'autorité de régulation de la radiodiffusion, la Broadcasting Authority of Zimbabwe (BAZ).
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19-12-2005 Le directeur de la radio Voice of the People arrêté, ses trois journalistes relâchés
Trois journalistes de la radio privée Voice of the People, Maria Nyanyiwa, Takunda Gwanda et Nyasha Bosha, arrêtées le 15 décembre 2005 dans l'après-midi, ont été remises en liberté le 19 décembre, après avoir été détenues pendant plus de trois jours au commissariat central de Harare. Aucune charge n'a été retenue contre elles.
Leur avocat, Jacob Mafume, a indiqué que ses clientes avaient été relâchées, après que la police avait admis être en réalité à la recherche des propriétaires de la radio. Quelques heures plus tard, Le directeur de Voice of the People, John Masuku, a été arrêté. On ignore encore les charges qui sont portées contre lui.
Les trois journalistes avaient été arrêtées le 15 décembre au cours d'une descente de la police dans les locaux de la radio. Affirmant que la station n'était pas autorisée à émettre sans une licence de l'autorité de régulation de la radiodiffusion, la Broadcasting Authority of Zimbabwe (BAZ), les policiers avaient saisi les ordinateurs de la rédaction et interpellé les trois journalistes présentes sur les lieux.
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15-12-2005 Descente de police contre la radio privée Voice of the People, trois journalistes arrêtés
Reporters sans frontières est révoltée par la descente de la police zimbabwéenne dans les locaux de Harare de la radio privée Voice of the People (VOP), le 15 décembre 2005, la saisie de ses équipements et l'arrestation de trois de ses journalistes.
« La répression des voix dissidentes s'intensifie, a déclaré Reporters sans frontières. Face à la crise économique et politique que traverse le Zimbabwe par sa faute, le gouvernement de Robert Mugabe se comporte de manière de plus en plus despotique. L'Organisation des Nations unies (ONU), qui a su débloquer la situation pour ce qui est de l'insécurité alimentaire, doit aujourd'hui prendre au sérieux la question des libertés civiles et politiques. Au moins, dans l'immédiat, il s'agit d'exiger que VOP puisse reprendre ses émissions librement et que les trois journalistes arrêtés soient immédiatement relâchés. »
Le 15 décembre entre 18 et 19 heures, un commando armé de la sécurité d'Etat du Zimbabwe a fait irruption dans les bureaux de la radio VOP, situés dans le Beverley Court Building de Harare. Affirmant être à la recherche des équipements de transmission, les policiers ont affirmé que la radio, enregistrée comme une entreprise de communication depuis sa fondation en 2000, n'était pas autorisée à émettre sans une licence de l'autorité de régulation de la radiodiffusion, la Broadcasting Authority of Zimbabwe (BAZ). Ne parvenant pas à mettre la main sur les équipements de transmission, les policiers ont saisi les ordinateurs de la rédaction et arrêté les trois journalistes présents sur les lieux. Maria Nyanyiwa, Takunda Gwanda et Nyasha Bosha sont détenus au commissariat central de Harare. On ignore quelles charges sont retenues contre eux.
Les programmes de VOP en shona et en ndebele, les deux principales langues du Zimbabwe, sont diffusés en ondes courtes entre 19 et 20 heures, via le transmetteur de la radio publique néerlandaise Radio Netherlands à Madagascar. La radio avait été contrainte de cesser ses émissions depuis le Zimbabwe après que, le 29 août 2002, ses bureaux de Milton Park, à Harare, avaient été détruits par un attentat à la bombe, jamais résolu par la police. Entre le 18 septembre et le 26 octobre 2005, les émissions de VOP avaient été brouillées par les services de renseignements zimbabwéens, avec l'aide de techniciens chinois. Le brouillage avait pris fin après que la radio avait changé de fréquence de diffusion.
Ce raid contre VOP intervient alors que le gouvernement zimbabwéen a dressé une liste de personnalités critiques du gouvernement interdites de quitter ou d'entrer sur le territoire, comprenant des hommes politiques, des militants des droits de l'homme, des avocats et des journalistes. Les officiers des douanes ont reçu l'ordre de saisir leur passeport. Le patron de presse Trevor Ncube, résidant en Afrique du Sud, a ainsi vu son document de voyage confisqué le 9 novembre, à son arrivée à l'aéroport de Bulawayo (Sud), la deuxième ville du pays. Il a aussitôt porté plainte devant la Haute Cour de Harare, qui lui a finalement donné raison le 15 décembre en affirmant que « l'invalidation, le retrait ou l'annulation du passeport du plaignant était illégal, nul et non avenu ».
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Updated on
20.01.2016