Un journaliste tué et trois autres blessés dans des attentats à la bombe

Reporters sans frontières est bouleversée par la mort, le 31 mai 2009, à Mossoul, du journaliste sportif Alaa Abdel Wahab. Celui-ci a été tué dans un attentat à la voiture piégée qui a blessé un autre journaliste. Le même jour, à Bagdad, un autre attentat a blessé deux employés de la chaîne Al-Iraqiya. "Ce double attentat nous inspire beaucoup de tristesse mais aussi une profonde révolte. Il est grand temps qu’un terme soit mis à l’hécatombe qui frappe les professionnels des médias en Irak. Nous appelons les autorités irakiennes, qui ont décidé de créer, en 2008, une unité spéciale de police chargée d’enquêter sur les assassinats de journalistes, à mener des investigations sérieuses et approfondies sur ces deux attaques. Seuls des résultats probants sont susceptibles de décourager les criminels et d’améliorer la sécurité des journalistes", a déclaré l’organisation. Le 31 mai, dans l’après-midi, Alaa Abdel Wahab, correspondant de la chaîne Al-Baghdadia et journaliste de presse écrite de renom, a été tué par l’explosion d’une bombe placée sous sa voiture, dans le quartier d’Al-Chourta, dans le nord de Mossoul (nord du pays). Selon un responsable de la police locale, l’attentat a également blessé le Dr Sultan Jurjis, universitaire et présentateur sur une chaîne de télévision rivale. Plus tard dans la soirée, peu après 20 heures, une bombe magnétique a explosé sous la voiture d’une équipe de la télévision Al-Iraqiya alors que celle-ci réalisait un reportage dans le quartier d’Azamiyah (ouest de Bagdad). Un cameraman et un technicien ont été blessés. Selon la chaîne, l’une des deux victimes se trouve dans un état "sérieux". Situé à la 158e place, sur 173 pays, dans le classement mondial 2008 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, l’Irak est l’un des pays les plus dangereux et les plus meurtriers au monde pour les journalistes.
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Updated on 20.01.2016