Un journaliste tué à Mogadiscio, le neuvième en 2012
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Reporters sans frontières a appris avec émotion le meurtre du caméraman freelance Zakariye Mohamed Mohamud Moallim, survenu dans la soirée du 16 septembre 2012. Agé de 24 ans, il a été abattu par des inconnus de plusieurs balles dans la poitrine et la tête, dans le quartier de Nasib Bundo, à Mogadiscio. Le journaliste est mort sur le coup.
Pour l'heure, il est impossible de déterminer s'il a été tué en raison de son activité professionnelle. Son père, Mohamed Mohamud, est également journaliste et travaille à Radio Mogadiscio.
"Le nouveau président élu, Hassan Sheik Mohamud, doit prendre la mesure de la gravité de la situation pour les journalistes dans son pays, le plus meurtrier d'Afrique pour la presse. En ordonnant l'ouverture immédiate d'une enquête sur le meurtre de ce caméraman freelance et en dotant ses responsables des moyens nécessaires pour arrêter et punir les coupables, le chef de l'Etat prouverait sa détermination et celle de son gouvernement à lutter contre l'impunité dont ont bénéficié jusqu'ici les meurtriers de journalistes", a déclaré Reporters sans frontières.
"La protection des professionnels des médias devrait figurer parmi les priorités des nouvelles autorités somaliennes, tant la régularité des attaques contre les journalistes risque de les pousser encore un peu plus à l'autocensure ou de les contraindre à l'exil. La Somalie est déjà un trou noir médiatique et l'information pourrait encore s'amenuiser si rien n'est fait pour enrayer cette spirale", a ajouté l'organisation.
Avant le meurtre de Zakariye Mohamed Mohamud Moallim, huit journalistes ont déjà été tués en Somalie en 2012, soit l'équivalent d'un par mois.
Publié le
Updated on
20.01.2016