Un journaliste saoudien qui avait dénoncé l'extrémisme religieux de son pays est libéré
Organisation :
Reporters sans frontières prend acte de la libération le 18 avril 2006 de Rabah Al-Quwai, collaborateur des quotidiens saoudiens Okaz et Chams et des sites Internet arabophones Dar el-Nadwa et Gasd al-Thiqafa. Le journaliste avait été arrêté le 2 avril pour avoir dénoncé sur le Net l'extrémisme religieux dans son pays.
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13.04.2006 Un journaliste saoudien arrêté pour avoir dénoncé l'extrémisme religieux dans son pays
Rabah Al-Quwai, collaborateur des quotidiens saoudiens Okaz et Chams et des sites Internet arabophones Dar el-Nadwa et Gasd al-Thiqafa, est détenu depuis le 2 avril au poste de police de Hail (nord de l'Arabie saoudite). Le journaliste aurait critiqué l'extrêmisme religieux dans son pays. Reporters dans frontières dénonce cette arrestation.
"Il est tout simplement inadmissible qu'un journaliste soit emprisonné pour avoir exprimé une opinion sur le Net. Nous déplorons également l'absence de transparence dans cette affaire : les charges retenues contre Rabah Al-Quwai ne sont pas connues. Depuis son arrestation, il y a une semaine, il n'a pas été autorisé à recevoir la visite d'un avocat ou de sa famille", a déclaré l'organisation.
"Nous lançons un appel au roi Abdallah Ibn Al-Saoud afin qu'il intervienne pour faire libérer le journaliste. C'est le moment de démontrer la sincérité de ses engagements en faveur des réformes dans le royaume", a ajouté Reporters sans frontières.
Contacté par un proche lors de son arrestation, Rabah Al-Quwai a expliqué que la police "enquêtait sur ses croyances exprimées dans ses écrits".
Par ailleurs les autorités saoudiennes ont déclaré qu'il serait prochainement jugé, sans préciser la nature des charges retenues contre lui.
Rabah Al-Quwai avait reçu de nombreuses menaces de mort en novembre 2005 pour ses articles sur Internet jugés trop "libéraux". Le journaliste critiquait notamment la stricte application de la religion islamique en Arabie saoudite. "Cette application a abouti à l'essor du mouvement d'Al-Qaïda dans le royaume", avait-t-il écrit. Des hommes avaient endommagé sa voiture, avant d'y laisser une note indiquant : "La prochaine fois, c'est ton tour". La police n'a jamais ouvert d'enquête sur cet incident.
Publié le
Updated on
20.01.2016