Un journaliste relâché sous caution en attendant son procès et hospitalisé après de mauvais traitements en détention
Organisation :
Gift Phiri, collaborateur de l'hebdomadaire publié à Londres The Zimbabwean, a été libéré sous caution le 5 avril 2007 après avoir passé quatre jours en détention.
La magistrate Gloria Takundwa a accepté la remise en liberté de Gift Phiri moyennant le versement d'une caution de 20 000 dollars zimbabwéens (environ 62 euros). En attendant son procès fixé au 25 avril, il est contraint de se présenter au commissariat de Harare tous les lundis, mercredis et vendredis, de résider à la même adresse et de ne pas avoir de contact avec les témoins potentiels du procès.
Arrêté le 1er avril 2007, il est accusé de contrevenir aux sections 79 et 80 de la AIPPA (Access to Information and Protection of Privacy Act), sanctionnant la pratique du journalisme sans accréditation officielle et la publication de fausses nouvelles. Dès sa sortie de détention, Gift Phiri a dû être hospitalisé en raison des violences subies lors de sa détention.
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4.04.2007 Un journaliste indépendant maintenu illégalement en détention et battu
Reporters sans frontières réitère sa demande de libération de Gift Phiri, journaliste collaborateur de l'hebdomadaire privé publié à Londres The Zimbabwean, maintenu en détention depuis le 1er avril 2007 sans jugement et qui a été violemment battu depuis son arrestation.
D'après son avocat Rangu Nyamurundira, Gift Phiri a dans un premier temps été accusé d'avoir lancé des cocktails Molotov. Il a ensuite été accusé d'avoir exercé son métier de journaliste sans accréditation de la Commission des médias et de l'information (MIC). Conformément à la loi en vigueur au Zimbabwe, Gift Phiri aurait dû comparaître devant un tribunal 48 heures après son arrestation. Son avocat a demandé à la Haute Cour d'ordonner sa libération ou sa comparution immédiate.
De plus, son avocat a insisté sur le fait que Gift Phiri peut difficilement s'asseoir, marcher ou se tenir debout en raison des coups reçus pendant sa garde à vue. Maître Nyamurundira s'est d'ailleurs vu refuser l'accès à son client à partir du 2 avril. La dernière fois qu'il a pu s'exprimer, Gift Phiri a affirmé qu'il avait été forcé de signer un document dans lequel il avouait avoir pratiqué illégalement le journalisme et divulgué de fausses informations.
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2.04.2007 Un journaliste arrêté, un autre hospitalisé après avoir été brutalisé en détention
Reporters sans frontières exprime son indignation après l'arrestation d'un journaliste collaborant à un hebdomadaire privé zimbabwéen en exil et l'hospitalisation de l'ancien rédacteur en chef du quotidien disparu Daily News, en raison des violences subies pendant sa détention.
"Depuis plusieurs années, le gouvernement zimbabwéen exerce une violence assumée envers ceux qu'il considère comme des gêneurs. Sous la pression de l'opposition, il redouble de brutalité, notamment envers les journalistes. Seule une mobilisation internationale, notamment en Afrique, permettrait de mettre un terme à cette campagne d'arrestations arbitraires, accompagnées de traitements indignes", a déclaré l'organisation.
Gift Phiri, collaborateur de l'hebdomadaire publié à Londres The Zimbabwean, a été arrêté le 1er avril 2007 à Harare pour des raisons inconnues. Le journaliste a eu le temps d'envoyer un SMS à l'un de ses amis, disant : "J'ai été arrêté. Je pense que c'est politique." Selon le destinataire du message, Gift Phiri était recherché par la police depuis que The Zimbabwean avait commencé à publier les noms des policiers et des politiciens impliqués dans de récentes arrestations d'opposants, de militants des droits de l'homme et de journalistes. Gift Phiri avait été agressé, le 16 février 2006, alors qu'il rentrait à son domicile de Sunnigdale, une banlieue est de Harare. Ses agresseurs l'avaient accusé de travailler pour la radio publique américaine Voice of America (VOA) et la radio privée en exil Voice of People (VOP).
D'autre part, Luke Tamborinyoka, ancien rédacteur en chef du quotidien disparu Daily News, a été hospitalisé sur ordre d'un tribunal de Harare, après qu'il avait perdu connaissance lors de l'audience de son procès, le 30 mars. Sérieusement blessé à la suite des mauvais traitements subis depuis son arrestation, le 28 mars, Luke Tamborinyoka avait été arrêté au cours d'une rafle menée par les forces de police dans les bureaux du parti de l'opposition Movement for Democratic Change (MDC), en compagnie de 34 militants. Il avait déjà été sévèrement battu par la police lors du rassemblement organisé à Zimbabwe Grounds le 11 mars.
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20.01.2016