Un journaliste meurt de ses blessures
Organisation :
Sun Hongjie (孙虹杰), journaliste du quotidien Beijing Chengbao (北疆晨报), s’est éteint le 28 décembre 2010 à l’hôpital de Kuitun, après avoir passé dix jours dans le coma, suite à une agression.
Les conditions de sa mort demeurent on ne peut plus suspectes, au même titre que l’empressement des autorités locales à affirmer que l’affaire n'a rien à voir avec sa profession. Cette conclusion est contestée par ses collègues et d'autres journalistes chinois. Sun Hongjie, âgé de 38 ans, travaillait sur des sujets sensibles tels que les démolitions de logements de fonction au profit de nouvelles résidences réservées à des officiels.
Reporters sans frontières demande aux autorités de Pékin de ne pas négliger la piste professionnelle et de diligenter une enquête de police exhaustive.
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Un journaliste du Xinjiang dans le coma après une agression
21-12-2010 Depuis le 20 décembre 2010, Sun Hongjie (孙虹杰), journaliste du quotidien Beijiang Chenbao (北疆晨报) ou Journal du matin du Beijiang, publié dans la province du Xinjiang (新疆), au nord-ouest de la Chine, est dans le coma des suites de ses blessures à Kuitun (奎屯市), après avoir été sauvagement frappé à la tête dans la nuit du 18 au 19 décembre. Reporters sans frontières est affligée par le sort de ce journaliste, et exprime tout son soutien à sa famille et à ses collègues. Au vu des conditions suspectes qui entourent l’agression du journaliste, l’organisation demande aux autorités locales, mais également nationales, de mener une enquête transparente qui ne néglige aucune hypothèse. Si les autorités chinoises souhaitent prévenir toute rumeur sur les dessous de cette attaque, elles ont tout intérêt à faire leur travail de manière impartiale et exhaustive. Malheureusement, les autorités ne semblent pas prendre cette direction, déclarant rapidement que l'agression de Sun Hongjie n’avait rien à voir avec sa profession. En outre, la rédaction du Beijiang Chenbao a reçu l’ordre de ne pas rapporter les faits sur Internet. Une tentative de censure et un empressement jugés suspects par de nombreux observateurs. Les tentatives d'assassinats de journalistes sont suffisamment rares en Chine pour que la police et la justice traitent cette affaire avec diligence. Le dernier cas confirmé remonte à 2007. Sun Hongjie a été attaqué par quatre ou cinq inconnus, dans la nuit du 18 décembre, alors qu’il rentrait chez lui. Les assaillants l’ont entraîné sur un chantier désert et l’ont frappé à la tête. Le journaliste a été déclaré cliniquement mort par le médecin, le 20 décembre au matin. Les autorités locales ont déjà arrêté six suspects. Mais selon les collègues du journaliste, il s’agit d’une affaire qui s’avère plus complexe qu’un crime gratuit ou qu’une bagarre de sortie de bar. En effet, les meurtriers n’ont ni dérobé le portefeuille ou le portable de la victime ni roué de coups le journaliste. Ils n’ont visé que sa tête dans l’affrontement dans l’intention de le tuer. De plus, ses collègues ont révélé qu’il travaillait sur un article sensible concernant des démolitions de logements de fonction au profit de nouvelles résidences réservées à des officiels. Un collègue de Sun Hongjie, qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré à des collègues chinois : “Sun est mon collègue. Il a une vision idéaliste du journalisme”.
21-12-2010 Depuis le 20 décembre 2010, Sun Hongjie (孙虹杰), journaliste du quotidien Beijiang Chenbao (北疆晨报) ou Journal du matin du Beijiang, publié dans la province du Xinjiang (新疆), au nord-ouest de la Chine, est dans le coma des suites de ses blessures à Kuitun (奎屯市), après avoir été sauvagement frappé à la tête dans la nuit du 18 au 19 décembre. Reporters sans frontières est affligée par le sort de ce journaliste, et exprime tout son soutien à sa famille et à ses collègues. Au vu des conditions suspectes qui entourent l’agression du journaliste, l’organisation demande aux autorités locales, mais également nationales, de mener une enquête transparente qui ne néglige aucune hypothèse. Si les autorités chinoises souhaitent prévenir toute rumeur sur les dessous de cette attaque, elles ont tout intérêt à faire leur travail de manière impartiale et exhaustive. Malheureusement, les autorités ne semblent pas prendre cette direction, déclarant rapidement que l'agression de Sun Hongjie n’avait rien à voir avec sa profession. En outre, la rédaction du Beijiang Chenbao a reçu l’ordre de ne pas rapporter les faits sur Internet. Une tentative de censure et un empressement jugés suspects par de nombreux observateurs. Les tentatives d'assassinats de journalistes sont suffisamment rares en Chine pour que la police et la justice traitent cette affaire avec diligence. Le dernier cas confirmé remonte à 2007. Sun Hongjie a été attaqué par quatre ou cinq inconnus, dans la nuit du 18 décembre, alors qu’il rentrait chez lui. Les assaillants l’ont entraîné sur un chantier désert et l’ont frappé à la tête. Le journaliste a été déclaré cliniquement mort par le médecin, le 20 décembre au matin. Les autorités locales ont déjà arrêté six suspects. Mais selon les collègues du journaliste, il s’agit d’une affaire qui s’avère plus complexe qu’un crime gratuit ou qu’une bagarre de sortie de bar. En effet, les meurtriers n’ont ni dérobé le portefeuille ou le portable de la victime ni roué de coups le journaliste. Ils n’ont visé que sa tête dans l’affrontement dans l’intention de le tuer. De plus, ses collègues ont révélé qu’il travaillait sur un article sensible concernant des démolitions de logements de fonction au profit de nouvelles résidences réservées à des officiels. Un collègue de Sun Hongjie, qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré à des collègues chinois : “Sun est mon collègue. Il a une vision idéaliste du journalisme”.
Publié le
Updated on
20.01.2016