Un journaliste libéré après quatre mois de détention
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Sylvestre Djahlin Nicoué, directeur de publication de l'hebdomadaire Le Courrier du citoyen, a été libéré le 7 mai 2003, après quatre mois de détention à la prison civile de Lomé, sans avoir été jugé. Aucune information officielle n'a été donnée concernant cette décision. Après sa libération, le journaliste s'est rendu à Atakpamé (160 km de Lomé) afin de retrouver sa famille.
Le 26 décembre 2002, le directeur du Courrier du citoyen avait été arrêté et placé en garde à vue pour "incitation des citoyens à s'armer contre l'autorité de l'Etat". Selon des agents de la Direction de la police judiciaire, le journaliste avait été appréhendé pour des "vérifications" sur "un article séditieux qui appelait insidieusement la population à la révolte armée". Sylvestre Djahlin Nicoué avait été arrêté alors qu'il sortait d'une réunion avec la Haute Autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC), au cours de laquelle cette instance de régulation lui avait demandé de "faire preuve de modération dans ses articles".
Le jour même, Le Courrier du citoyen avait publié un éditorial intitulé "Empêcher Eyadéma de gouverner". L'hebdomadaire lançait un "coup de gueule afin de faire comprendre à ceux-là qui tyrannisent notre peuple que la fronde sera du tonnerre en 2003 si rien n'est fait pour ouvrir les vannes des libertés et entamer une avancée franche, claire et palpable vers l'alternance". Le journal ajoutait : "Tout doit être envisagé pour que ce cycle dégoûtant et douloureux pour nos populations ne se poursuive pas après juin 2003. Même s'il faut aller jusqu'au sacrifice suprême, au préjudice suprême."
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20.01.2016