Un journaliste jeté en prison pour “diffamation” remis en liberté sous caution mais les poursuites continuent
Organisation :
José Agustín Silvestre de los Santos alias “Gajo”, poursuivi pour “diffamation” et “injure” devant la chambre pénale du tribunal de La Romana (Est) a été remis en liberté contre le paiement d'une caution de 100.000 pesos (environ 2.600 euros) après six jours en détention préventive. Il devra se présenter devant les autorités tous les trente jours.
L’animateur du programme “La Voz de la Verdad” pour la chaîne régionale Cana TV, “Gajo” s’est vu notifier, le 27 mai 2011, un ordre de détention immédiatement exécutoire pour une durée de trois mois au cours de son procès. Silvestre de los Santos avait mis en cause dans l’un de ses programmes le procureur de La Romana, José Polanco Ramírez, pour de présumés liens avec le trafic de drogue. Le procès qui devait reprendre le 31 mai a été repoussé au 10 juin.
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30.05.11 Un journaliste jeté en prison en cours de procès pour “diffamation” ; un avertissement avant la sentence ?
Poursuivi pour “diffamation” et “injure” devant la chambre pénale du tribunal de La Romana (Est), José Agustín Silvestre de los Santos alias “Gajo”, s’est vu notifier, le 27 mai 2011, un ordre de détention immédiatement exécutoire pour une durée de trois mois au cours de son procès. Le montant de sa caution a été fixé par le juge à 200 000 pesos dominicains (5 250 dollars). Le procès doit reprendre le 31 mai. Animateur du programme “La Voz de la Verdad” pour la chaîne régionale Cana TV, “Gajo” avait mis en cause dans l’un de ses programmes le procureur de La Romana, José Polanco Ramírez, pour de présumés liens avec le trafic de drogue. Des inconnus avaient alors ouvert le feu contre le domicile du journaliste. A l’ouverture de son procès, dans une ambiance électrique, “Gajo” a subi des brutalités d’agents chargés de la sécurité de l’enceinte judiciaire. “Reporters sans frontières exige la libération immédiate du journaliste et voit dans cette mesure de privation de liberté une sentence avant la lettre. D’une part, la détention préventive n’est envisageable que si le prévenu risque de se soustraire à la justice. “Gajo” s’est de lui-même présenté à l’audience ce qui invalide en soi cette décision. D’autre part, une condamnation effective à de la prison représenterait une menace grave pour la liberté de la presse, alors que le pays s’est engagée sur la voie de la dépénalisation des délits d’opinion”, a déclaré l’organisation, qui rappelle que la proposition de loi déposée en ce sens en septembre 2007 à l’Assemblée nationale, attend toujours d’être débattue et votée. L’affaire a provoqué un vif émoi au sein de la profession. Le président du Collège dominicain des journalistes (CDP), Aurelio Henríquez Mendoza a dénoncé dans la presse une violation des droits du prévenu et souligné qu’il avait été placé en cellule d’isolement.
Poursuivi pour “diffamation” et “injure” devant la chambre pénale du tribunal de La Romana (Est), José Agustín Silvestre de los Santos alias “Gajo”, s’est vu notifier, le 27 mai 2011, un ordre de détention immédiatement exécutoire pour une durée de trois mois au cours de son procès. Le montant de sa caution a été fixé par le juge à 200 000 pesos dominicains (5 250 dollars). Le procès doit reprendre le 31 mai. Animateur du programme “La Voz de la Verdad” pour la chaîne régionale Cana TV, “Gajo” avait mis en cause dans l’un de ses programmes le procureur de La Romana, José Polanco Ramírez, pour de présumés liens avec le trafic de drogue. Des inconnus avaient alors ouvert le feu contre le domicile du journaliste. A l’ouverture de son procès, dans une ambiance électrique, “Gajo” a subi des brutalités d’agents chargés de la sécurité de l’enceinte judiciaire. “Reporters sans frontières exige la libération immédiate du journaliste et voit dans cette mesure de privation de liberté une sentence avant la lettre. D’une part, la détention préventive n’est envisageable que si le prévenu risque de se soustraire à la justice. “Gajo” s’est de lui-même présenté à l’audience ce qui invalide en soi cette décision. D’autre part, une condamnation effective à de la prison représenterait une menace grave pour la liberté de la presse, alors que le pays s’est engagée sur la voie de la dépénalisation des délits d’opinion”, a déclaré l’organisation, qui rappelle que la proposition de loi déposée en ce sens en septembre 2007 à l’Assemblée nationale, attend toujours d’être débattue et votée. L’affaire a provoqué un vif émoi au sein de la profession. Le président du Collège dominicain des journalistes (CDP), Aurelio Henríquez Mendoza a dénoncé dans la presse une violation des droits du prévenu et souligné qu’il avait été placé en cellule d’isolement.
Publié le
Updated on
20.01.2016