Marcelo Borrat (photo), animateur de l'émission « Le serment d'Hippocrate», sur la radio AM Libre 1410 et la chaîne TV Libre, a été enlevé le 17 octobre, à Montevideo, par des inconnus cagoulés. Le journaliste, qui mène actuellement plusieurs enquêtes liées au domaine de la santé, a été menacé, frappé et blessé par ses ravisseurs, qui cherchaient des enregistrements, avant d'être relâché.
Marcelo Borrat, animateur de l'émission « Le serment d'Hippocrate », sur la radio AM Libre 1410 et la chaîne TV Libre, a été enlevé le 17 octobre 2005, à Montevideo, par des inconnus cagoulés.
« Cet enlèvement est d'autant plus grave que les atteintes à la liberté de la presse sont rares en Uruguay. Nous sommes satisfaits de l'attention dont Marcelo Borrat fait l'objet de la part des autorités, ainsi que de la protection dont il bénéficie. Nous espérons que l'enquête aboutira rapidement », a déclaré Reporters sans frontières.
Le 17 octobre, Marcelo Borrat, qui rentrait chez lui en voiture, a été enlevé par trois inconnus qui l'avaient forcé à monter dans leur véhicule. Selon le récit qu'il a fait à Reporters sans frontières, deux des ravisseurs étaient cagoulés et portaient des gants, et le troisième se cachait derrière une visière de casquette.
Dans le véhicule qui l'emmenait vers une plage, le journaliste a été tabassé et insulté. Ses ravisseurs lui ont également fait des entailles sur le visage en lui disant : « Puisque tu aimes jouer au journaliste, on va jouer. »
Les trois inconnus ont menacé Marcelo Borrat de mort s'il ne déclarait pas que cet enlèvement était en réalité un vol et lui ont pris ses documents, son téléphone portable, sa montre, tout en lui demandant de détruire « ses enregistrements ».
Arrivés sur la plage, ils ont obligé le journaliste à se jeter à l'eau et à n'en ressortir qu'après qu'ils auraient pris la fuite.
Marcelo Borrat, qui enquête actuellement sur plusieurs sujets liés à la santé (les irrégularités au sein de mutuelles privées, l'arnaque des « guérisseurs »), mais également sur la censure dans les médias ou sur la contrebande, a déclaré à Reporters sans frontières : « Je ne sais pas qui a fait ça, je mène beaucoup d'enquêtes, ça peut venir de n'importe où. »
Le journaliste a été reçu personnellement par le ministre de l'Intérieur uruguayen, José Díaz, qui lui a dépêché une escorte.
Le 24 mai de la même année, Marcelo Borrat et Gustavo Martínez, également animateur de l'émission, avaient été menacés de mort alors qu'ils enquêtaient sur les « intermédiaires mafieux » de la santé publique. Une enquête avait abouti à l'arrestation des agresseurs.