Un journaliste en ligne de l’État de Rio de Janeiro abattu, sept mois après avoir survécu un attentat
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Journaliste et éditeur du site Vassouras na Net, Mário Randolfo Marques Lopes, 50 ans, a été tué par balles avec sa compagne, Maria Aparecida Guimarães, à Barra do Piraí (État de Rio de Janeiro), dans la nuit du 8 au 9 février 2012.
Les circonstances du crime sont floues. D’après certaines informations rapportées dans la presse locale, le couple aurait été enlevé à son domicile par trois individus, avant d’être exécuté dans un autre quartier de la ville. Les enquêteurs ne disposent, pour l’heure, d’aucun signalement précis des tueurs.
Si le mobile de l’assassinat reste à déterminer, Mário Randolfo Marques Lopes était connu pour les inimitiés que lui avaient values ses nombreuses dénonciations de cas de corruption, impliquant parfois des entrepreneurs et des politiciens locaux. Il faisait, entre autres, l’objet d’une procédure pour “calomnie” et ”diffamation”, engagée par un commissaire de police et un juge.
Le 6 juillet 2011, un individu cagoulé avait tenté de le tuer, dans les mêmes conditions, à son précédent domicile de Vassouras. Atteint de cinq impacts à la tête, sous protection policière durant son séjour à l’hôpital, le journaliste avait préféré déménager à Barra do Piraí après avoir miraculeusement survécu à cet attentat, jamais élucidé.
“Malgré toute la prudence qui s’impose, nous espérons que ces antécédents seront pris en compte et exploités par les enquêteurs. Plusieurs drames ont endeuillé la presse brésilienne au cours de l’année 2011. Le traitement d’affaires politiques sensibles continue d’exposer les journalistes au danger, surtout localement. Quel que soit le mobile retenu dans cette affaire, sa résolution rapide doit marquer une réelle inflexion dans la lutte contre l’impunité”, a déclaré Reporters sans frontières qui exprime toutes ses condoléances à l’entourage et aux collègues de Marío Randolfo Marques Lopes et de Maria Aparecida Guimarães.
Les faits de violence graves constatés au Brésil en 2011 expliquent pour beaucoup l’importante chute du pays - de 41 places - au classement mondial de la liberté de la presse, rendu public par Reporters sans frontières le 25 janvier dernier.
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20.01.2016