Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 11 mars 2005, de JB Pun Magar, reporter du magazine Himal Khabarpatrika. Selon le directeur de ce bihebdomadaire, Rajendra Dahal, JB Pun Magar "n'a pas été physiquement torturé, mais il a été transporté en plusieurs endroits les yeux bandés pendant trois jours. Il a été psychologiquement torturé".
Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 11 mars 2005, de JB Pun Magar, reporter du magazine Himal Khabarpatrika. Selon le directeur de ce bihebdomadaire, Rajendra Dahal, cité par l'Agence France-Presse, le journaliste a déclaré qu'il avait été enlevé par une milice d'autodéfense, proche du gouvernement et non pas par les maoïstes, comme annoncé précédemment par la presse locale et Reporters sans frontières.
"Il n'a pas été physiquement torturé, mais il a été transporté en plusieurs endroits les yeux bandés pendant trois jours. Il a été psychologiquement torturé", a ajouté Rajendra Dahal.
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10.03.2005
Les maoïstes kidnappent un journaliste d'investigation
Reporters sans frontières est extrêmement préoccupée par l'enlèvement, le 9 mars 2005, de JB Pun Magar, reporter du magazine Himal Khabarpatrika, dans le district de Kapilbastu (sud-ouest de Katmandou).
Reporters sans frontières exige de la direction du Parti communiste népalais-maoïste (PCN-M) la libération de JB Pun Magar, conformément à l'engagement du leader maoïste Krishna Bahadur Mahara qui avait publiquement ordonné, en septembre 2004, la libération de tous les professionnels de l'information détenus par ses troupes.
Deux autres journalistes sont détenus par le PCN-M : Dhana Bahadur Rokka Magar, présentateur à Radio Nepal, kidnappé en août 2002 par des rebelles dans l'ouest du pays ; et Kul Bahadur Malla, correspondant du journal Karnali Sandesh dans l'Ouest, enlevé en juin 2003. Le camarade Prachanda, leader du PCN-M, est considéré par Reporters sans frontières comme un "prédateur de la liberté de la presse".
Le 9 mars, JB Pun Magar, journaliste d'investigation du bihebdomadaire Himal Khabarpatrika, a été enlevé par des maoïstes dans le district de Kapilbastu. La région où il enquêtait connaît, depuis le 20 février dernier, des affrontements très violents entre des milices d'autodéfense soutenues par les forces de sécurité et des groupes maoïstes.
Il avait récemment publié une enquête intitulée "Donner aux enfants une chance de se battre" sur le recrutement d'enfants soldats par les maoïstes. JB Pun Magar avait également révélé que plus de 600 maisons avaient été brûlées dans cette région par des milices antimaoïstes. En réponse, les maoïstes avaient assassiné une dizaine de personnes accusées d'être des "ennemis du peuple".
"C'est un journaliste professionnel objectif et juste mais qui participe aux enquêtes les plus dures. (…) Il est regrettable que les maoïstes l'enlèvent alors que la presse est malmenée par l'Etat", a déclaré Rajendra Dahal, rédacteur en chef de Himal Khabarpatrika.
Diplômé de l'université de journalisme de New Delhi, JB Pun Magar avait été interpellé et malmené, en novembre 2004, par les forces de sécurité alors qu'il enquêtait sur un groupe de vigilance antimaoïste.
Par ailleurs, Kedar Chauhan, directeur de l'hebdomadaire local Rashtriya Samacharpatra et reporter du quotidien régional Darshan, a été blessé, le 8 mars, par l'explosion d'une bombe cachée par des maoïstes sous le cadavre d'un homme qu'ils venaient d'abattre à Rajghat, district de Morang (Est). Kedar Chauhan était venu collecter des informations et prendre des photographies. Le journaliste a été hospitalisé et se trouve dans un état stable.