Un journaliste de télévision du Somaliland remis en liberté après trois jours de détention

Reporters sans frontières apprend avec soulagement la remise en liberté, le 1er juillet 2007, d'Abdirahman Musse Omar, journaliste de la chaîne de télévision privée SLTV, incarcéré trois jours plus tôt sur ordre du maire de Hargeisa, la capitale de l'Etat autoproclamé du Somaliland. Le tribunal devant lequel il a comparu n'a retenu aucune charge contre lui. ------------ 29.06.2007 - Un journaliste giflé et incarcéré sur ordre du maire de la capitale du Somaliland Reporters sans frontières dénonce l'arrestation arbitraire d'Abdirahman Musse Omar, journaliste indépendant de l'Etat autoproclamé du Somaliland, incarcéré le 28 juin 2007 sur ordre du maire de Hargeisa, Hussein Mohamoud Ji'ir. "Absolument rien, sinon l'abus de pouvoir du maire d'Hargeisa, ne justifie le maintien en détention d'Abdirahman Musse Omar. Celui-ci doit être remis en liberté au plus vite. Son arrestation est le fruit d'une conception archaïque du pouvoir. Ce n'est pas le journaliste qui devrait être sanctionné, mais le maire, car à notre connaissance, la loi du Somaliland ne tolère pas ce type d'excès", a déclaré l'organisation. Abdirahman Musse Omar a été frappé et arrêté alors qu'il s'était rendu auprès du maire de Hargeisa, le 28 juin 2007 à 10 heures, dans le but de recueillir sa réaction sur des incidents meurtriers qui se seraient déroulés dans une banlieue de la ville entre la population et la police. Lorsque le journaliste s'est présenté au siège du gouvernement local, le maire est sorti de son bureau et a demandé ce qu'il était venu chercher. Abdirahman Musse Omar a expliqué la raison de sa visite. Plutôt que lui répondre, Hussein Mohamoud Ji'ir a saisi sa caméra et a commencé à le gifler. Des agents de sécurité ont ensuite conduit Abdirahman Musse Omar dans l'une des deux cellules construites dans la mairie, avant d'être transféré dans la soirée au commissariat central de Hargeisa, où il est toujours détenu. Selon un journaliste du Somaliland interrogé par Reporters sans frontières, Abdirahman Musse Omar devrait comparaître devant un tribunal le 30 juin. On ignore quelles charges ont été retenues contre lui.