Un journaliste de l'Agence France Presse libéré

Reporters sans frontières se félicite de la libération du journaliste iranien de l'AFP , Farhad Pouladi, le 7 novembre dans l'après midi. La fin de sa détention à la prison d'Evin a été confirmée par l’agence officiel IRNA et le bureau de l'AFP à Téhéran. En revanche, l'étudiant en journalisme danois est toujours en détention, selon les autorités iraniennes.
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5 novembre 2009 Un journaliste de l'AFP arrêté à Téhéran Reporters sans frontières est toujours très inquiète de la dégradation de la situation de la liberté de la presse et des conditions de détention des journalistes en Iran. Le correspondant de l’Agence France-Presse, Farhad Pouladi, et Nafiseh Zareh Kohan, collaboratrice de plusieurs journaux réformateurs, ont été arrêtés à Téhéran, le 4 novembre 2009, lors des manifestations marquant le trentième anniversaire de la prise de l’ambassade des Etat-Unis en Iran en 1979. La veille, le 3 novembre, le blogueur Hassin Assadi Zidabadi, responsable d’un comité d’étudiants défendant les droits de l’homme, a été arrêté.

« Les arrestations illégales et les enlèvements de journalistes se poursuivent en Iran. En moins de 150 jours, au moins 100 journalistes et cyberdissidents ont été arrêtés. Vingt-trois sont toujours derrière les barreaux. Plus de 50 journalistes ont quitté le pays et ceux qui restent sont sous pression constante. Les verdicts des procès “staliniens“ ont commencé à tomber. Sans surprise, les journalistes ont été condamnés à de lourdes peines, allant de 5 à 6 ans de prison, sans possibilité de faire appel. Cette situation est intolérable, la commuté internationale doit venir en aide aux journalistes iraniens », a déclaré l’organisation.

Farhad Pouladi, de l’AFP, a été arrêté le 4 novembre à Téhéran, jour où plusieurs manifestations étaient organisées dans différentes villes du pays. Il a été interpellé par trois hommes, dont un en uniforme. L’AFP, l’une des rares agences toujours en activité en Iran, avait reçu l’autorisation de couvrir ces rassemblements. Le 16 juin, le ministère de la Culture et l’Orientation islamique a « interdit aux médias étrangers de participer ou de couvrir les rassemblements organisés sans autorisation du ministère de l’Intérieur ». Plusieurs correspondants étrangers avaient alors été contraints de quitter le pays. Depuis son arrestation, la famille et les collègues de Farhad Pouladi sont sans nouvelles. On ignore le motif de son arrestation et le lieu où il est aujourd’hui incarcéré.

Nafiseh Zareh Kohan, collaboratrice de plusieurs journaux réformateurs et directrice du blog Rozmargiha (http://roozmaregiha2.blogfa.com/), a été arrêtée le 4 novembre avec son mari, l’un des responsables du mouvement étudiant. Ils ont été tous deux transférés dans un lieu inconnu.

La veille des manifestations, Hassin assadi Zidabadi, responsable d’un comité étudiant de défense des droits de l’homme et directeur du blog ‘Avaez no’ (http://www.avazeno.blogfa.com/), a été arrêté à son domicile et transféré dans un lieu inconnu. Par ailleurs, Reporters sans frontières a été informée de l’arrestation, fin octobre dernier, de Negar Sayeh, collaboratrice de différents médias. Son mari a été arrêté avec Hadi Heidari, célèbre caricaturiste et directeur du site Persian cartoon (http://www.haditoons.com), le 22 octobre à Téhéran. Il participait à une cérémonie religieuse en hommage aux prisonniers politiques, organisée au domicile de Shehaboldin Tabatabai, un proche du parti réformateur ‘Participation’, également emprisonné.
Publié le
Updated on 20.01.2016