Un journaliste de CBS et son interprète irakien enlevés à Bassorah

Reporters sans frontières juge très inquiétant l'enlèvement d'un journaliste de la chaîne américaine CBS (photo) et de son interprète, le 11 février 2008. Les dernières informations font état de leur kidnapping par des inconnus armés dans un hôtel au centre de Bassorah, à 590 km au sud de la capitale.

Reporters sans frontières juge très inquiétant l'enlèvement d'un journaliste de la chaîne américaine CBS et de son interprète, le 11 février 2008. Les dernières informations font état de leur kidnapping par des inconnus armés dans un hôtel au centre de Bassorah, à 590 km au sud de la capitale. Au moins quinze autres journalistes, tous irakiens, sont actuellement retenus en otages en Irak qui reste l'endroit le plus dangereux pour les professionnels des médias. En 2007, 25 journalistes et collaborateurs des médias ont été kidnappés dans le pays et depuis le début du conflit en 2003, 208 ont trouvé la mort dans l'exercice de leur fonction. "Le passage de Bassorah sous l'autorité du gouvernement irakien, à la mi-décembre, n'a pas amélioré la sécurité dans la ville. Les autorités irakiennes doivent assumer leurs responsabilités et prendre des mesures pour renforcer la sécurité des habitants. Une fois de plus, ce sont les journalistes qui payent le prix de l'insécurité permanente dans l'une des villes les plus importantes du pays. A un mois du cinquième anniversaire du début de la guerre, le nombre des journalistes pris pour cibles ne diminue pas. Nous appelons les ravisseurs des employés de CBS à les libérer immédiatement", a déclaré l'organisation. Le 11 février 2008, à l'aube, des inconnus armés sont entrés dans l'hôtel Qsar al Sultan (Le Palais du Sultan) dans le centre de Bassorah et ont enlevé un journaliste de la chaîne CBS et son interprète irakien. La chaîne, qui a demandé aux médias de "ne pas spéculer sur l'identité de ses collaborateurs", a déclaré qu'elle met tout en oeuvre pour retrouver les deux journalistes. Selon des témoins , qui sont les propriétaires de l'hôtel, les ravisseurs seraient plus des bandits à la recherche d'une rançon que des miliciens.
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Updated on 20.01.2016