Le journaliste Mohammad Sadegh Kabovand a subi, le 19 mai 2008, un malaise dans sa cellule de la prison d'Evin (Téhéran). Le journaliste est en détention préventive depuis le 1er juillet 2007. “La lenteur de la procédure judiciaire et les pressions subies par le journaliste en prison ne prédisent rien de bon pour l'issue de cette affaire“, a déclaré Reporters sans frontières.
Le journaliste Mohammad Sadegh Kabovand a subi, le 19 mai 2008, un malaise dans sa cellule de la prison d'Evin (Téhéran). Le journaliste est en détention préventive depuis le 1er juillet 2007. Sa famille est toujours dans l'incapacité de payer sa caution, fixée à 150 millions de toumen (soit l'équivalent de 145 000 euros).
“L'acharnement des autorités iraniennes contre ce journaliste ne semble avoir aucune limite. Privé de sa liberté et d'un suivi médical depuis près d'une année, Mohammad Sadegh Kabovand n'a pas les moyens de régler une caution exorbitante. La lenteur de la procédure judiciaire et les pressions subies par le journaliste en prison ne prédisent rien de bon pour l'issue de cette affaire“, a déclaré Reporters sans frontières.
Le 19 mai 2008, Mohammad Sadegh Kabovand, directeur de publication de l'hebdomadaire Payam-e mardom-e Kurdestan, a souffert d'un malaise dans sa cellule, située dans le dortoir n°8 de la prison d'Evin. Le journaliste est tombé de son lit après avoir ressenti un vertige. Un médecin codétenu lui a apporté les premiers secours. Selon ce dernier, il pourrait s'agir d'un accident vasculaire. Mohammad Sadegh Kabovand n'a pas été autorisé à se rendre à l'hôpital du pénitencier. Contactée par Reporters sans frontières, son épouse s'est déclarée très inquiète. “En prison on ne traite pas correctement les malades. Il doit sortir rapidement pour pouvoir bénéficier de soins adaptés”, a-t-elle indiqué. Son mari souffre aussi d'hypertension artérielle.
Le procès de Mohammad Sadegh Kabovand pour “action contre la sécurité nationale” a été reporté à trois reprises depuis son arrestation en juillet 2007. Il aurait subi de nombreuses pressions en prison pour faire fermer l'Organisation de défense des droits de l'homme au Kurdistan, qu'il avait cofondée en 2006, et démentir ses communiqués dénonçant les atteintes commises dans cette région. Le journaliste a été placé en cellule individuelle pendant les cinq premiers mois de sa détention. Selon son avocat, Me Nemat Ahmadi, “l'arrestation du journaliste serait illégale“. Le dossier repose sur des écoutes téléphoniques des conversations de mon client. Pourtant, la Constitution iranienne proscrit le recours à ce genre de méthode de surveillance”, a-t-il déclaré à Reporters sans frontières.
Neuf journalistes sont actuellement détenus en Iran, plus grande prison au Moyen-Orient pour les professionnels des médias.
Reporters sans frontières rappelle que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et l'ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la République, font toujours partie de la liste des prédateurs de la liberté de la presse, mise à jour le 3 mai 2008.