Le photographe de la revue Política, Víctor Hugo Moreno, a été violemment pris à partie par des policiers, le 6 mars 2005, alors qu'il couvrait un carnaval dans l'Etat de Veracruz. Reporters sans frontières proteste énergiquement contre cette agression.
Reporters sans frontières s'indigne de l'agression dont a été victime le le photographe de la revue Política, Víctor Hugo Moreno, le 6 mars 2005 à Xalapa (Etat de Veracruz à l'est du pays).
« Nous protestons contre l'abus de pouvoir commis par des policiers et leur brutalité à l'encontre d'un journaliste qui ne faisait que son métier. Nous attendons que soient appliquées les mesures disciplinaires que le secrétariat général de la Sécurité publique de l'Etat de Veracruz a promis d'engager à l'issue de cette affaire », a déclaré l'organisation.
Víctor Hugo Moreno a été pris à partie tandis qu'il couvrait la quatrième édition du carnaval de Xalapa. « J'étais à cinq mètres devant un char du défilé que j'allais photographier. J'ai changé de côté pour une nouvelle prise de vue quand un membre du service d'ordre a commencé à m'insulter. Je l'ai ignoré mais il m'a bousculé en proférant des obscénités. Je lui ai dit, sans l'agresser, qu'il me dérangeait et qu'il devait me laisser travailler », a raconté le photographe à Reporters sans frontières.
En se retournant ensuite vers la foule, le journaliste a été ceinturé par des policiers. « Je leur ai demandé pourquoi ils me traitaient ainsi, je leur ai dit que j'étais de la presse mais ils n'ont rien voulu savoir et ont menacé de m'embarquer. Dix autres policiers sont arrivés. Des camarades photographes s'en sont aperçus et ont voulu s'interposer. Au total, nous étions cinq contre quinze policiers », a poursuivi le journaliste. Durant l'altercation, Víctor Hugo Moreno a reçu plusieurs coups de genou dans les côtes et un coup de matraque à l'oreille. Son appareil photo a été endommagé.
Soigné sur place par une antenne de la Croix-Rouge, le journaliste, soutenu par ses collègues, a déposé plainte le lendemain auprès du secrétaire général de la Sécurité publique de l'Etat de Veracruz. « Le général Rigoberto Rivera Hernández m'a assuré qu'il punirait les responsables et qu'il me dédommagerait pour mes frais médicaux et mon matériel détruit.»