Un journaliste assassiné à son domicile de Lagos : "aucune piste ne doit être écartée"

Reporters sans frontières est profondément choquée par l'assassinat du rédacteur en chef adjoint du quotidien The Guardian, Bayo Ohu, le 20 septembre 2009, à son domicile de la banlieue de Lagos (Sud-Ouest). "Avec ce meurtre sordide, la violence et la pression récurrentes que subissent les journalistes nigérians ont de nouveau atteint leur paroxysme. Un an exactement après l'assassinat, toujours non élucidé, du journaliste Paul Abayomi Ogundeji, il est indispensable de faire, cette fois, toute la lumière sur cette affaire. Etant donné les circonstances de l'événement, nous demandons aux enquêteurs de n'écarter aucune piste, y compris professionnelle”, a déclaré l'organisation. Bayo Ohu a été abattu, le 20 septembre, vers 7 heures du matin, dans la banlieue d'Egbeda, au nord de Lagos. Le journaliste se trouvait chez lui, en compagnie de ses enfants, lorsque plusieurs inconnus ont frappé à sa porte. Alors qu'il leur ouvrait, Bayo Ohu a été criblé de balles. Son corps a été transféré à l'hôpital universitaire de l'Etat de Lagos (Lagos State University Teaching Hospital) où les médecins ont constaté la mort du journaliste. Avant de s'enfuir dans un véhicule Toyota Camry blanc immatriculé HH 50 EKY, les meurtriers ont emporté l'ordinateur portable et le téléphone mobile de la victime. Selon un témoin, l'un des assaillants s'est écrié "The fool is dead", avant de prendre la fuite. La police, qui a retrouvé la voiture des malfaiteurs, a immédiatement ouvert une enquête. A l'heure actuelle, elle privilégierait la thèse du cambriolage. Âgé de 45 ans, Bayo Ohu était marié et père de cinq enfants.
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Updated on 20.01.2016