Reporters sans frontières demande que toute la lumière soit faite sur les décès du journaliste indépendant Khoudr Younes al-Obaidi, assassiné le 12 janvier 2007 à Mossoul, et d'Ahmed Hadi Naji, employé d'Associated Press, retrouvé, une balle dans la tête, dans une morgue de Bagdad le 5 janvier.
Reporters sans frontières exprime son horreur après l'attentat meurtrier dont a été victime le journaliste indépendant Khoudr Younes al-Obaidi, le 12 janvier 2007 à Mossoul (Nord). Cet assassinat intervient huit jours après la découverte, à Bagdad, du corps d'Ahmed Hadi Naji, 28 ans, cameraman occasionnel de l'agence Associated Press, disparu le 30 décembre 2006. Ces deux décès portent à 141 le nombre de journalistes et de collaborateurs des médias tués dans le pays depuis l'invasion américaine de mars 2003.
“Nous adressons toutes nos condoléances aux familles de Khoudr Younes al-Obaidi et d'Ahmed Hadi Naji, dont la mort inaugure tristement l'année 2007 pour la profession. Il est malheureusement à craindre que dans un contexte de guerre et d'impunité totale, l'Irak reste le pays le plus meurtrier pour la presse dans les mois à venir. Nous exhortons une nouvelle fois les autorités irakiennes à faire toute la lumière sur ces assassinats, sans quoi, la persistance de l'impunité signera la poursuite de l'hécatombe”, a déclaré Reporters sans frontières.
Des individus armés ont ouvert le feu sur Khoudr Younes al-Obaidi, dans la soirée du 12 janvier, alors qu'il regagnait son domicile de Mossoul, a annoncé la police. Le journaliste, pigiste pour plusieurs titres, travaillait surtout pour Al-Diwan, l'organe de presse des tribus locales. Aucun mobile n'a pour l'instant été avancé.
Disparu le 30 décembre 2006 à Bagdad, alors qu'il se rendait au siège d'Associated Press qui l'employait comme coursier et, occasionnellement, comme cameraman, Ahmed Hadi Naji a été retrouvé dans une morgue de la capitale irakienne, le 5 janvier dernier, tué d'une balle dans la tête. Le collaborateur de l'agence de presse était père de jumeaux de quatre mois. Là non plus, les circonstances et les raisons de l'assassinat n'ont pas été établies.