Majdi Al Arabid, cameraman de La chaîne 10, a été blessé, le 2 janvier, alors qu'il couvrait une incursion de l'armée israélienne à Beit Hanoun dans le nord de la bande de Gaza. Reporters sans frontières demande aux autorités israéliennes de mener une enquête "rapide et sérieuse afin de trouver et sanctionner les responsables".
Reporters sans frontières a demandé, dans un courrier adressé au ministre israélien de la Défense Shaul Mofaz, qu'une enquête " rapide et sérieuse " soit menée pour éclaircir les circonstances dans lesquelles Majdi al-Arabid, cameraman de la chaîne 10 , a été blessé, le 2 janvier 2005, à Beit Hanoun dans le nord de la bande de Gaza.
"En 2004, au moins trois journalistes palestiniens ont été blessés par des tirs de l'armée israélienne tandis que trois autres ont été agressés. Nous regrettons le fait que l'armée israélienne ne prenne pas la présence des journalistes sur le terrain suffisamment au sérieux et ne fasse pas le nécessaire pour assurer leur protection", a déclaré l'organisation.
Majdi al-Arabid a été atteint, le 2 janvier 2005, de deux balles dont l'une à l'estomac et l'autre à la jambe alors qu'il filmait l'incursion de soldats israéliens à Beit Hanoun. Il a été transporté d'urgence à l'hôpital Kamal Adwan où il a été opéré. Il a ensuite été transféré à l'hôpital Soroka dans la ville de Be'er Sheva (84 km au sud de Jérusalem). Bien que sa condition se soit améliorée, ses blessures restent sérieuses.
Les autorités israéliennes ont ouvert une enquête. Pour l'instant, l'origine des tirs n'est pas connue. D'après la trajectoire des balles, il semblerait que les tirs venaient des positions israéliennes.
M. al-Arabid a exprimé son étonnement suite à l'incident, vu qu'il avait établi le contact avec les soldats israéliens, qui connaissaient donc la présence des journalistes sur les lieux. Schlomi Eldar, journaliste de la chaîne 10 qui accompagnait le cameraman, a déclaré à la radio publique que les soldats israéliens avaient "ouvert le feu sans sommation". Plusieurs équipes de médias locaux étaient également présentes à Beit Hanoun pour couvrir l'incursion.