Reporters sans frontières et son organisation partenaire en Somalie, l'Union nationale des journalistes somaliens (NUSOJ), expriment leur inquiétude alors que l'enquête menée par les autorités somaliennes sur l'assassinat de Kate Peyton n'a abouti à rien, un an après les faits.
Reporters sans frontières et son organisation partenaire en Somalie, l'Union nationale des journalistes somaliens (NUSOJ), expriment leur inquiétude alors que l'enquête menée par les autorités somaliennes sur l'assassinat de Kate Peyton n'a abouti à rien, un an après les faits.
« Les assassins de Kate Peyton bénéficient d'une totale impunité à Mogadiscio, regrettent les deux organisations de défense de la liberté de la presse. Nous insistons auprès de la justice pour qu'elle mène une enquête sérieuse permettant d'arrêter ces criminels. Nous partageons le chagrin de la famille et des collègues de Kate Peyton, qui voient les coupables leur échapper depuis un an déjà. »
« Ces derniers vivent librement dans la ville de Mogadiscio. Le clan auquel ils appartiennent est connu et exerce sa justice au sein d'un tribunal islamique. Cette justice ne semble pourtant pas s'appliquer quand la victime est étrangère au clan », regrettent Reporters sans frontières et l'Union nationale des journalistes somaliens.
« Le gouvernement somalien qui a dénoncé cet "acte sauvage" et offert une récompense en échange d'informations permettant la capture des assassins de Kate Peyton, doit faire en sorte que la justice soit rendue rapidement. »
Kate Peyton, 39 ans, envoyée spéciale de la British Broadcasting Corporation (BBC) a été mortellement blessée le 9 février 2005 à Mogadiscio, par des inconnus circulant en voiture qui ont tiré une balle de pistolet dans son dos. Elle a succombé à ses blessures quelques heures plus tard, à l'hôpital Medina, avant d'avoir pu être transférée à Nairobi.
Elle faisait partie d'un groupe de journalistes étrangers accompagnant une délégation de parlementaires somaliens chargés de préparer l'arrivée sur le sol national du gouvernement transitoire, le 21 février 2005. Elle s'était rendue au Sahafi International Hotel pour rencontrer le président du Parlement, Sharif Hassan Sheikh Aden, qui siégeait depuis son investiture, en août 2004, à Nairobi, au Kenya.