Un an après l'assassinat de Francisco Arratia Saldierna, Reporters sans frontières demande des résultats concrets

Reporters sans frontières interpelle le gouvernement mexicain sur l'impunité persistante, un an après les faits, des assassins de Francisco Arratia Saldierna tué le 31 août 2004 à Matamoros (Etat de Tamaulipas, Nord-Est). Par ailleurs, l'organisation considère que les récents efforts du gouvernement fédéral pour améliorer la protection des journalistes doivent être poursuivis.

Reporters sans frontières souhaite attirer l'attention du gouvernement mexicain sur l'impunité persistante, un an après les faits, des assassins de Francisco Arratia Saldierna, éditorialiste des journaux régionaux El Imparcial, El Regional, Mercurio et El Cinco, le 31 août 2004 à Matamoros (Etat de Tamaulipas, Nord-Est). L'organisation considère par ailleurs que les récents efforts du gouvernement fédéral pour améliorer la protection des journalistes doivent être poursuivis. « L'arrestation, le 24 septembre 2004, de l'assassin présumé de Francisco Arratia Saldierna, Raúl Castelán, n'a été suivie d'aucune avancée significative de l'enquête, le suspect n'ayant pas été inculpé pour ce crime alors qu'il a reconnu sa participation. Nous avons accueilli avec satisfaction les récentes annonces des autorités fédérales mexicaines en faveur de la liberté de la presse, mais nous souhaitons en voir les effets concrets, notamment dans les enquêtes sur des assassinats de journalistes », a déclaré Reporters sans frontières. Le gouvernement de Vicente Fox a récemment montré un intérêt renouvelé pour la situation des journalistes. Le 29 août 2005, le président de la République a rencontré Alejandro Miró Quesada, président de la Société interaméricaine de presse, qui lui a fait part de ses inquiétudes et de ses priorités portant notamment sur la législation et les sanctions concernant les crimes commis contre des journalistes. Le gouvernement mexicain a apporté son soutien, au cours de cette rencontre, à un projet de loi faisant de ces attaques des crimes fédéraux - c'est-à-dire moins soumis aux pressions locales et traités par des institutions disposant de plus de moyens -, non prescriptibles et assortis de sanctions alourdies. Le 25 août, un procureur spécial du parquet général de la République (PGR) a été nommé pour s'occuper spécifiquement des délits commis contre des journalistes. Il s'agit de Miguel Ángel Meneses Maciel, ancien haut fonctionnaire du ministère public. Reporters sans frontières souhaite que ces différentes mesures contribuent à punir, entre autres, les assassinats de Francisco Arratia Saldierna, Francisco Javier Ortiz Franco, de l'hebdomadaire Zeta, tué le 22 juin 2004 à Tijuana ou ceux plus récents de Raúl Gibb Guerrero, du quotidien régional La Opinión, tué le 8 avril 2005 dans l'Etat de Veracruz ou de Dolores Guadalupe García Escamilla, victime d'un attentat le 5 avril 2005 à Nuevo Laredo.
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Updated on 20.01.2016