Un ancien paramilitaire et une ex-maire condamnés pour la séquestration de quatre journalistes en 2003
Organisation :
Un ancien membre des Patrouilles d'autodéfense civiles (PAC), a été condamné par le tribunal de Huehuetenango à six ans de prison pour séquestration et Mirta de Jesús López, ex- maire, à deux ans pour les mêmes motifs. Les accusés ont été libérés sous caution.
Le 26 octobre 2003, quatre journalistes de Prensa Libre (Fredy López, Alberto Ramírez, Emerson Díaz et Mario Linares) avaient été pris en otages par des ex-paramilitaires des Patrouilles d'autodéfense civiles (PAC). Ils avaient été libérés deux jours plus tard.
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28.10.03-Les quatre journalistes pris en otages ont été libérés
Le 28 octobre, Fredy López, Alberto Ramírez, Emerson Díaz et Mario Linares, du quotidien Prensa Libre, ont été libérés par les ex paramilitaires des Patrouilles d'autodéfenses civiles (PAC) qui les avaient pris en otages deux jours plus tôt. "Nous avons eu très peur, surtout lorsque la commission n'arrivait pas, car ils disaient qu'ils allaient nous brûler", a déclaré Emerson Díaz. "Ils étaient en colère mais ils nous ont bien traité", a précisé Mario Linares. La commission officielle chargée de négocier leur libération s'est engagée à accéder à la demande des ravisseurs. Ces derniers exigeaient le paiement par le gouvernement d'une indémnisation pour leur soutien aux opérations de l'armée contre les guérillas dans les années 1980. Les responsables des PAC ont prévenu qu'ils recommenceraient si le gouvernement ne tenait pas sa promesse. ___________________________________ 28.10.2003 - Les quatres journalistes enlevés "se portent bien" Le 27 octobre 2003, Gonzalo Marroquín, directeur de Prensa Libre, s'est rendu dans la province de Huehuetenango, accompagné de Sergio Morales, procureur des droits de l'homme (ombudsman). "Des journalistes à nous sont entrés en contact avec leurs collègues séquestrés (photo) et ceux-ci se portent bien", a déclaré le directeur du journal à l'Agence France-Presse. Selon lui, les premières négociations n'ont rien donné. "(Les ravisseurs) attendent l'arrivée d'une commission du gouvernement. Nous pensons que (leur libération) devrait survenir (mardi 28 octobre)". Le gouvernement a annoncé la création d'une commission de haut niveau chargée d'obtenir la libération des quatre journalistes. Cette commission est composée d'Alfonso Fuentes, de la Commission présidentielle pour les droits de l'homme, de Catalina Soberanis, secrétaire d'Etat à la paix, et de Carlos Morales, gouverneur de la province de Huehuetenango. Dans la journée du 27 octobre, près d'une centaine de journalistes ont manifesté devant le Congrès et le palais présidentiel pour protester contre l'enlèvement de leurs confrères. Par ailleurs, les deux fonctionnaires du bureau du procureur des droits de l'homme enlevés avec les quatre journalistes ont réussi à s'échapper dans la nuit du 26 au 27 octobre. Contrairement aux autres otages, Henry Hernández et Thelma Shaw n'étaient pas attachés. Le premier a rapporté que Fredy López avait été frappé par les ravisseurs dans les premières heures de sa détention. Une cinquième personne, un civil, serait également retenu en otage selon Prensa Libre. ______________________________ 27.10.2003 - Quatre journalistes enlevés par d'anciens paramilitaires Reporters sans frontières a exprimé sa vive préoccupation après l'enlèvement par d'anciens paramilitaires de quatre journalistes du quotidien Prensa Libre et de deux délégués du bureau du procureur des droits de l'homme (ombudsman). Reporters sans frontières appelle les preneurs d'otages à libérer immédiatement et sans conditions les quatre journalistes. "Considérer ces reporters comme une monnaie d'échange dans des tractations politiques est inadmissible et ne peut que discréditer la cause des ravisseurs. Cet acte fragilise encore un peu plus la liberté de la presse en rendant encore plus risquée la profession de journaliste", s'est inquiétée l'organisation. Par ailleurs, dans une lettre adressée à Alfonso Portillo Cabrera, Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, a demandé au président de la République "de ne prendre aucune mesure qui puisse mettre la vie des quatre journalistes en danger et de tout mettre en œuvre pour qu'ils soient libérés dans les meilleurs délais". "Encore une fois, il semble que la liberté de la presse soit victime des tensions provoquées par la campagne de l'élection présidentielle du 9 novembre prochain", a dénoncé Robert Ménard. "En 2003, les agressions et menaces contre la presse se sont multipliées, pour atteindre une soixantaine de cas, le plus souvent attribuées aux partisans du candidat du Front républicain guatémaltèque (FRG), le général Efraín Ríos Montt. Un journaliste a même trouvé la mort", a rappelé l'organisation. Dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (publié le 20 octobre), le Guatemala occupe la 99e position sur 166 pays classés (le 166e est le pays où la situation de la liberté de la presse est la plus mauvaise). Le Guatemala est le quatrième pays latino-américain le plus mal classé derrière Cuba (165e), la Colombie (147e) et Haïti (100e). Le 26 octobre 2003, deux reporters, Fredy López et Alberto Ramírez, et deux photographes, Emerson Díaz (à gauche sur la photo ; dr. Siglo XXI) et Mario Linares (photo, à droite), du quotidien Prensa Libre ont été enlevés par d'anciens paramilitaires qui exigent du gouvernement une indémnisation pour leur soutien apporté à l'armée pendant la guerre civile (1960-1996). Mario Linares collabore également avec l'agence britannique Reuters. "Initialement, les paramilitaires avaient pris en otage Fredy López et Emerson Díaz. Nous avons alors envoyé en hélicoptère Alberto Ramírez et Mario Linares, partis avec deux fonctionnaires du bureau du procureur des droits de l'homme, qui ont à leur tour été pris en otages", a déclaré Gonzalo Marroquín, directeur de Prensa Libre, à l'Agence France-presse (AFP). "Nous sommes très préoccupés par leur sécurité", a-t-il ajouté. Fredy López et Alberto Ramírez se trouvaient dans la province de Huehuetenango (Ouest) pour couvrir la campagne du général Efraín Ríos Montt, candidat du FRG à l'élection présidentielle. Ils ont été pris en otage à un barrage installé par environ 500 anciens membres des Patrouilles d'autodéfense civile pour bloquer la route menant à La Libertad, une ville dans laquelle devait se rendre Ríos Montt. En fin d'après-midi, quatre cent agents des forces de l'ordre se sont rendus sur place. Les négociations entamées n'ont pas abouti. D'après Prensa Libre, les anciens paramilitaires ne libéreront les journalistes que lorsque l'indémnisation promise leur sera versée. D'après la police, les ravisseurs ont conduit leur six otages à La Libertad dans la soirée. Alfonso Portillo Cabrera (FRG) s'est engagé à payer 680 dollars à 500 000 anciens paramilitaires utilisés par l'armée dans les années 1980 pour lutter contre les guérillas de gauche, faisant de nombreuses victimes civiles. Une mesure critiquée par la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme qui dénoncent que les premiers indemnisés soient les bourreaux et non les victimes. Le FRG est également soupçonné de vouloir, par cette décision, s'assurer des voix pour le scrutin du 9 novembre. Selon Marco Córtez, juge d'instruction spécialement chargé des délits contre les journalistes et les syndicalistes, plus de 60 cas de menaces contre des professionnels de l'information ont été recensés en 2003. Le 24 juillet dernier, Hector Ramírez, journaliste de Radio Sonora et du journal télévisé "Notisiete", est mort d'un arrêt cardiaque alors qu'il était pourchassé dans les rues de la capitale par des partisans d'Efraín Ríos Montt. Ces derniers protestaient contre une loi qui interdisait à celui-ci de se présenter. Le même jour et le lendemain, plusieurs journalistes avaient été agressés.
Le 28 octobre, Fredy López, Alberto Ramírez, Emerson Díaz et Mario Linares, du quotidien Prensa Libre, ont été libérés par les ex paramilitaires des Patrouilles d'autodéfenses civiles (PAC) qui les avaient pris en otages deux jours plus tôt. "Nous avons eu très peur, surtout lorsque la commission n'arrivait pas, car ils disaient qu'ils allaient nous brûler", a déclaré Emerson Díaz. "Ils étaient en colère mais ils nous ont bien traité", a précisé Mario Linares. La commission officielle chargée de négocier leur libération s'est engagée à accéder à la demande des ravisseurs. Ces derniers exigeaient le paiement par le gouvernement d'une indémnisation pour leur soutien aux opérations de l'armée contre les guérillas dans les années 1980. Les responsables des PAC ont prévenu qu'ils recommenceraient si le gouvernement ne tenait pas sa promesse. ___________________________________ 28.10.2003 - Les quatres journalistes enlevés "se portent bien" Le 27 octobre 2003, Gonzalo Marroquín, directeur de Prensa Libre, s'est rendu dans la province de Huehuetenango, accompagné de Sergio Morales, procureur des droits de l'homme (ombudsman). "Des journalistes à nous sont entrés en contact avec leurs collègues séquestrés (photo) et ceux-ci se portent bien", a déclaré le directeur du journal à l'Agence France-Presse. Selon lui, les premières négociations n'ont rien donné. "(Les ravisseurs) attendent l'arrivée d'une commission du gouvernement. Nous pensons que (leur libération) devrait survenir (mardi 28 octobre)". Le gouvernement a annoncé la création d'une commission de haut niveau chargée d'obtenir la libération des quatre journalistes. Cette commission est composée d'Alfonso Fuentes, de la Commission présidentielle pour les droits de l'homme, de Catalina Soberanis, secrétaire d'Etat à la paix, et de Carlos Morales, gouverneur de la province de Huehuetenango. Dans la journée du 27 octobre, près d'une centaine de journalistes ont manifesté devant le Congrès et le palais présidentiel pour protester contre l'enlèvement de leurs confrères. Par ailleurs, les deux fonctionnaires du bureau du procureur des droits de l'homme enlevés avec les quatre journalistes ont réussi à s'échapper dans la nuit du 26 au 27 octobre. Contrairement aux autres otages, Henry Hernández et Thelma Shaw n'étaient pas attachés. Le premier a rapporté que Fredy López avait été frappé par les ravisseurs dans les premières heures de sa détention. Une cinquième personne, un civil, serait également retenu en otage selon Prensa Libre. ______________________________ 27.10.2003 - Quatre journalistes enlevés par d'anciens paramilitaires Reporters sans frontières a exprimé sa vive préoccupation après l'enlèvement par d'anciens paramilitaires de quatre journalistes du quotidien Prensa Libre et de deux délégués du bureau du procureur des droits de l'homme (ombudsman). Reporters sans frontières appelle les preneurs d'otages à libérer immédiatement et sans conditions les quatre journalistes. "Considérer ces reporters comme une monnaie d'échange dans des tractations politiques est inadmissible et ne peut que discréditer la cause des ravisseurs. Cet acte fragilise encore un peu plus la liberté de la presse en rendant encore plus risquée la profession de journaliste", s'est inquiétée l'organisation. Par ailleurs, dans une lettre adressée à Alfonso Portillo Cabrera, Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, a demandé au président de la République "de ne prendre aucune mesure qui puisse mettre la vie des quatre journalistes en danger et de tout mettre en œuvre pour qu'ils soient libérés dans les meilleurs délais". "Encore une fois, il semble que la liberté de la presse soit victime des tensions provoquées par la campagne de l'élection présidentielle du 9 novembre prochain", a dénoncé Robert Ménard. "En 2003, les agressions et menaces contre la presse se sont multipliées, pour atteindre une soixantaine de cas, le plus souvent attribuées aux partisans du candidat du Front républicain guatémaltèque (FRG), le général Efraín Ríos Montt. Un journaliste a même trouvé la mort", a rappelé l'organisation. Dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (publié le 20 octobre), le Guatemala occupe la 99e position sur 166 pays classés (le 166e est le pays où la situation de la liberté de la presse est la plus mauvaise). Le Guatemala est le quatrième pays latino-américain le plus mal classé derrière Cuba (165e), la Colombie (147e) et Haïti (100e). Le 26 octobre 2003, deux reporters, Fredy López et Alberto Ramírez, et deux photographes, Emerson Díaz (à gauche sur la photo ; dr. Siglo XXI) et Mario Linares (photo, à droite), du quotidien Prensa Libre ont été enlevés par d'anciens paramilitaires qui exigent du gouvernement une indémnisation pour leur soutien apporté à l'armée pendant la guerre civile (1960-1996). Mario Linares collabore également avec l'agence britannique Reuters. "Initialement, les paramilitaires avaient pris en otage Fredy López et Emerson Díaz. Nous avons alors envoyé en hélicoptère Alberto Ramírez et Mario Linares, partis avec deux fonctionnaires du bureau du procureur des droits de l'homme, qui ont à leur tour été pris en otages", a déclaré Gonzalo Marroquín, directeur de Prensa Libre, à l'Agence France-presse (AFP). "Nous sommes très préoccupés par leur sécurité", a-t-il ajouté. Fredy López et Alberto Ramírez se trouvaient dans la province de Huehuetenango (Ouest) pour couvrir la campagne du général Efraín Ríos Montt, candidat du FRG à l'élection présidentielle. Ils ont été pris en otage à un barrage installé par environ 500 anciens membres des Patrouilles d'autodéfense civile pour bloquer la route menant à La Libertad, une ville dans laquelle devait se rendre Ríos Montt. En fin d'après-midi, quatre cent agents des forces de l'ordre se sont rendus sur place. Les négociations entamées n'ont pas abouti. D'après Prensa Libre, les anciens paramilitaires ne libéreront les journalistes que lorsque l'indémnisation promise leur sera versée. D'après la police, les ravisseurs ont conduit leur six otages à La Libertad dans la soirée. Alfonso Portillo Cabrera (FRG) s'est engagé à payer 680 dollars à 500 000 anciens paramilitaires utilisés par l'armée dans les années 1980 pour lutter contre les guérillas de gauche, faisant de nombreuses victimes civiles. Une mesure critiquée par la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme qui dénoncent que les premiers indemnisés soient les bourreaux et non les victimes. Le FRG est également soupçonné de vouloir, par cette décision, s'assurer des voix pour le scrutin du 9 novembre. Selon Marco Córtez, juge d'instruction spécialement chargé des délits contre les journalistes et les syndicalistes, plus de 60 cas de menaces contre des professionnels de l'information ont été recensés en 2003. Le 24 juillet dernier, Hector Ramírez, journaliste de Radio Sonora et du journal télévisé "Notisiete", est mort d'un arrêt cardiaque alors qu'il était pourchassé dans les rues de la capitale par des partisans d'Efraín Ríos Montt. Ces derniers protestaient contre une loi qui interdisait à celui-ci de se présenter. Le même jour et le lendemain, plusieurs journalistes avaient été agressés.
Publié le
Updated on
20.01.2016