Trois journalistes agressés par d'anciens paramilitaires

Reporters sans frontières condamne fermement l'agression dont ont été victimes, le 1er mars 2005, trois journalistes lors d'une manifestation d'anciens paramilitaires à Guatemala Ciudad. Certains agresseurs ont usé de machettes. Nous demandons que ces actes graves ne demeurent pas impunis.

Reporters sans frontières condamne l'agression dont ont été victimes, le 1er mars 2005, trois journalistes qui couvraient une manifestation d'anciens paramilitaires à Guatemala Ciudad (capitale du pays). « Les actes commis contre ces journalistes sont d'une extrême gravité et nous exigeons qu'une enquête approfondie permette d'en sanctionner les auteurs », a déclaré Reporters sans frontières. Ewin Silva, de la chaîne de télévision Telediario, a reçu plusieurs coups au bras puis a été frappé avec une machette dans son fourreau. Une femme lui a ensuite administré des coups de bâton et a déchiré sa chemise. Carlos García, cameraman d'Ewin Silva, a quant à lui évité de justesse la pointe d'une machette grâce à une cassette vidéo rangée dans son gilet qui a fait bouclier. Le journaliste a cependant confié qu'il pourrait s'agir d'un accident. Carla Solórzano, de Radio Universidad, a été frappée au bras à coups de pelle. Les agressions ont commencé quand les manifestants, en s'en prenant aux journalistes présents, ont reproché à la presse de donner plus d'écho médiatique à d'autres groupes d'anciens paramilitaires. Des insultes et des menaces telles que « Traîtres. Vendus. Vous réservez l'espace aux autres » ont précédé les agressions. Les manifestants sont des anciens membres des Patrouilles d'autodéfense civile (PAC), auxiliaires de l'armée mises en place en riposte aux mouvements de guérilla durant la guerre civile (1960-1996). Depuis 2002, les ex-paramilitaires réclament à l'Etat 625 dollars par personne pour « services rendus à la patrie ». Ces groupes sont impliqués dans de nombreuses violations des droits de l'homme.
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Updated on 20.01.2016