Trois ans de prison pour le cyberdissident Habib Saleh

Reporters sans frontières est indignée par la décision prise, le 15 mars 2009, par une cour de justice de Damas, de condamner le cyberdissident Habib Saleh à une peine de trois ans de prison. Les autorités lui reprochent la publication d'articles critiques envers le régime. الحكم على حبيب صالح بالسجن لمدة ثلاثة أعوام

الحكم على حبيب صالح بالسجن لمدة ثلاثة أعوام -------------------------------- Reporters sans frontières est indignée par la décision prise, le 15 mars 2009, par une cour de justice de Damas, de condamner le cyberdissident Habib Saleh à une peine de trois ans de prison. Les autorités lui reprochent la publication d'articles critiques envers le régime. “La Syrie est toujours l'un des pays du monde les plus répressifs envers les dissidents. Habib Saleh est derrière les barreaux depuis presque un an et nie les accusations qui pèsent à son encontre depuis le 11 novembre 2008 ! Son procès n'a pas été équitable et le jugement rendu bafoue la loi syrienne car le motif de l'emprisonnement n'est applicable qu'en temps de guerre. Nous demandons son annulation et la libération immédiate de Habib Saleh”, a déclaré l'organisation. Le 15 mars, Habib Saleh a été condamné en vertu de l'article 285 du code pénal pour “affaiblissement du sentiment national”. Âgé de 62 ans, il collabore régulièrement au site Internet Elaph.com (http://www.elaph.com), censuré en Syrie en raison de son traitement de l'information. Selon son avocat, Mohammad al-Hassani, le motif invoqué n'est applicable que si le pays est en état de guerre. Habib Saleh a été arrêté sans explication dans un souk à Tartous (nord-ouest du pays), le 6 mai 2008.Il s'agit de la troisième condamnation de Habib Saleh en sept ans. En 2002, il a été condamné à trois ans de prison lors du “Printemps de Damas“. Il a été libéré le 9 septembre 2004. Le 15 août 2006, il a été à nouveau condamné à trois ans de prison en vertu de l'article 286 du code pénal pour “publication de fausses informations“, suite à la mise en ligne d'articles sur Internet. Il a été libéré le 12 septembre 2007. Actuellement, cinq personnes sont détenues en raison de leurs publications en ligne. Un groupe de sept jeunes activistes est également emprisonné à Saydnaya depuis près de trois ans pour avoir créé un groupe de discussion en ligne sur Internet et avoir publié des articles en ligne. Parmi eux, Omar Abdallah, le fils du journaliste syrien Ali Abdallah, emprisonné en 2006 pendant six mois après avoir critiqué la politique nationale, notamment dans un article qualifiant de "faible" l'économie syrienne. Selon Reporters sans frontières, la Syrie est un “ennemi d'Internet”. Vous pouvez télécharger le rapport 2009 “Les ennemis d'Internet” ici.
Publié le
Updated on 20.01.2016