Treize parlementaires iraniens écrivent au président Mahmoud Ahmadinejad pour protester contre la censure d'Internet

Reporters sans frontières se félicite de l'initiative de treize parlementaires iraniens qui ont dénoncé, le 13 décembre, dans une lettre adressée au président Mahmoud Ahmadinejad (photo), une censure "non constitutionnelle" d'Internet. L'organisation note par ailleurs que plusieurs sites d'informations, jusqu'alors tolérés par les autorités, ont été récemment rendus inaccessibles.

Reporters sans frontières se félicite de l'initiative de treize parlementaires iraniens qui ont dénoncé, le 13 décembre 2005, dans une lettre adressée au président Mahmoud Ahmadinejad, une censure "non constitutionnelle" d'Internet. L'organisation note par ailleurs que plusieurs sites d'informations, jusqu'alors tolérés par les autorités, ont été récemment rendus inaccessibles. "Il est encourageant de voir que des représentants du peuple iranien se mobilisent contre la censure du Réseau. Leur lettre suggère que, contrairement à ce qu'affirment les officiels du régime, la politique de filtrage du gouvernement est loin de faire l'unanimité au sein de la population", a déclaré Reporters sans frontières. Les treize députés, tous proches du camp réformateur, indiquent que le filtrage de certains sites, notamment les publications scientifiques, était "contraire à la constitution et aux lois" du pays. Ils précisent que seuls les sites "immoraux" peuvent légalement être interdits. Les représentants iraniens appellent notamment le chef de l'Etat, garant de la constitution, à lever les mesures de filtrage pesant sur trois sites d'information : www.mellimazhabi.org, www.emrouz.info et www.rooydadnews.com. Entre novembre et décembre, trois nouveaux sites ont été interdits par les autorités : http://roozonline.com, un journal en ligne basé à l'étranger , www.mizannews.com, le site du mouvement politique libéral, et www.ashoob.com, un site d'information géré par des étudiants iraniens.
Publié le
Updated on 20.01.2016