Transfert du journaliste en ligne Zouhaïer Makhlouf vers une autre prison

Le journaliste en ligne et militant des droits de l'homme Zouhaïer Makhlouf a été transféré de la prison de Monarguia à celle de Messadine dans le governorat de Sousse, à 160 km de Tunis. Cette mesure intervient en application de sa condamnation du 1er décembre à trois mois de prison. Etant donné qu'il a déjà effectué un mois et dix jours en prison, Zouhaïer Makhlouf devrait être libéré le 21 février 2010. ---------------------------------------- 01.12.2009 - Condamnation du journaliste en ligne Zouhaïer Makhlouf Le tribunal de première instance de Grombalia a condamné, le 1er décembre, le journaliste en ligne et militant des droits de l'homme Zouhaïer Makhlouf à trois mois de prison ferme et à une amende de 6 000 dinars (3 115,68 euros) pour "nuisance" à travers le réseau de télécommunications (selon l'article 86 du Code des télécommunications). Incarcéré depuis le 21 octobre, le temps qu'il a déjà effectué en prison ( soit un mois et dix jours) sera déduit de sa peine. Zouhaïer Makhlouf a déclaré son intention de faire appel. Toutefois, cette audience n'aura pas lieu avant un mois. ″Nous condamnons un tel jugement qui ignore les preuves irréfutables de l'innocence de Zouhaïer Makhlouf : les vidéos montrent que les personnes apparaissant sur le reportage étaient d'accord pour être filmées. En outre, aucune autorisation n'était requise pour filmer la zone industrielle. Tout comme pour Taoufik Ben Brik, nous avons affaire à une parodie de justice. Nous demandons la remise en liberté immédiate de ces deux journalistes″, a déclaré Reporters sans frontières. Au cours de la seconde audience de son procès, une trentaine d'avocats s'étaient présentés pour défendre le journaliste en ligne, mais le juge Slimane Hammami a désigné lui-même ceux qui plaideraient, en l'occurrence Nejib Chebbi, Faouzi Ben Mrad et Radhia Nasraoui. Par ailleurs, le juge n'a cessé d'interrompre les plaidoiries des avocats de Zouhaïer Makhlouf, portant ainsi atteinte aux droits de la défense et au principe d'égalité des armes. La veille de cette audience, l'administration de la prison de Monarguia, où Zouhaïer Makhlouf est détenu, a empêché l'un de ses avocats, Maître Saïfeddine Makhlouf, de rendre visite à son client, en prétextant que ce dernier ne souhaitait pas le rencontrer. Il en a été de même lorsque son épouse a voulu le voir en prison, le 25 novembre. Dans ces deux cas, Zouhaïer Makhlouf n'était pas au courant d'une demande de visite. Son épouse n'a pu le voir que le 27 novembre. Lire le communiqué précédent sur Zouhaïer Makhlouf : http://www.rsf.org/Proces-du-journaliste-en-ligne.html
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Updated on 20.01.2016