Taoufik Ben Brik appelle à l'aide: "Faites-moi sortir de là"

« Le harcèlement à l’égard de Taoufik Ben Brik se poursuit. Aujourd’hui, sa femme a été interdite de visite. A la veille de la Journée internationale des droits de l’homme, le gouvernement tunisien est incapable de faire preuve de générosité. Cet acharnement à faire payer au journaliste sa liberté de ton est révoltant », a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières. « Taoufik Ben Brik est malade. Il souffre au fond de sa cellule, mais visiblement cela ne suffit pas pour les autorités tunisiennes. On veut en plus le priver de son droit à voir sa femme et ses avocats. Nous sommes très inquiets pour lui », a-t-il ajouté. Condamné à six mois de prison ferme pour une prétendue agression, transféré à la prison de Siliana, à plus de 130 km de Tunis, Taoufik Ben Brik, n’a pas été autorisé à voir sa femme, le 9 décembre 2009. En revanche, sa sœur et l’un de ses frères ont pu s’entretenir avec lui dix minutes. « On veut ma mort à petit feu. Faites-moi sortir de là », leur a-t-il confié. Taoufik Ben Brik souffre de diarrhée chronique, d’urticaire et de symptômes grippaux. Il est également atteint du syndrome de Cushing, maladie dégénérative des défenses immunitaires. Son état de santé nécessite un suivi médical régulier.
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Updated on 20.01.2016