Syrie : RSF appelle les autorités japonaises et la communauté internationale à se mobiliser pour sauver le journaliste otage Jumpei Yasuda
Le journaliste japonais Jumpei Yasuda, otage en Syrie depuis trois ans, est réapparu hier dans une troisième vidéo datée du 25 juillet. Reporters sans frontières (RSF) appelle le Japon et la communauté internationale à se mobiliser pour le faire libérer.
Une troisième vidéo du journaliste japonais Jumpei Yasuda, 44 ans, enlevé en Syrie il y a trois ans, a été mise en ligne hier sur la plateforme Vimeo, en même temps qu’une autre vidéo similaire montrant un homme d’affaires italien également otage du même groupe. Dans ces vidéos de 20 secondes, les otages, revêtus d’une combinaison orange et entourés de deux hommes armés et cagoulés, appellent à l’aide et semblent craindre pour leur vie.
“Cette mise en scène rappelle les images diffusées par les ravisseurs des journalistes Daniel Pearl, assassiné en 2002 au Pakistan, Steven Sotloff et James Foley, assassinés en 2014 en Syrie, s’inquiète Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l’est de Reporters sans frontières (RSF), qui appelle les autorités japonaises et la communauté internationale “à se mobiliser pour obtenir la libération de Jumpei Yasuda.”
Le mois dernier, la chaîne de télévision Nippon News Network et l’opérateur de télécommunications japonais Nifty avaient déjà mentionné deux précédentes vidéos suggérant que le journaliste était encore en vie. Jumpei Yasuda avait été kidnappé en 2015 par un groupe islamiste armé alors qu’il enquêtait sur la mort du journaliste Kenji Goto, enlevé et décapité par le groupe État Islamique.
La Syrie, classée 177e sur 180 dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2018 établi par RSF, est aussi le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes.