Somalie: Un journaliste tué et plusieurs blessés dans une attaque terroriste

A Mogadiscio, un attentat terroriste d’une ampleur inégalée a fait plus de 260 morts et 300 blessés samedi dernier. Parmi eux, un journaliste a été tué et plusieurs autres blessés. Reporters sans frontières (RSF) dénonce ces actes de violence indiscriminée et présente ses condoléances aux familles des victimes et à leurs proches.


Un camion a explosé samedi à une intersection très fréquentée de Mogadiscio, faisant plusieurs centaines de victimes. C’est à ce jour l’attentat le plus meurtrier qu’a connu la Somalie. Parmi les victimes, Ali Nur Siad-Ahmed, un journaliste reporter d’image freelance tué pendant l’attentat. Plusieurs autres journalistes ont été blessés par l’explosion dont le souffle a détruit plusieurs immeubles. Abdukadir Mohamed Abdulle de Voice of America a été admis aux soins intensifs de l’hôpital Ummah dans le sud de Mogadiscio. Mohamed Omar Bakay de Goobjoog Radio, ainsi que deux autres journalistes freelance Abdiqani Ali Adan et Ahmed Abdi Hadi ont également été blessés. Le journaliste Abdullahi Osman Farah, de la radio Mandeeq Education (du groupe Goobjoog), présent sur les lieux de l'attentat est toujours porté disparu.


Ali Nur Siad-Ahmed est le deuxième journaliste somalien à mourir dans une attaque terroriste depuis le début de l’année 2017. Le 13 septembre, Abdullahi Osman Moallim, journaliste pour la radio Codka Hiiraan et la télévision publique Jubbaland TV mourrait des blessures qu’il avait subies lors de l’explosion d’une bombe trois jours plus tôt, dans l’hôtel où il attendait d’assister à une conférence de presse.


Bien que l’attentat de samedi n’ait pas été revendiqué à cette heure, le mode d’action correspond à celui des terroristes islamistes des Shebabs. Dans les régions qu’il contrôle, le groupe a déjà interdit la télévision, ou la radio et persécute régulièrement les journalistes. Depuis 2008, il est identifié comme un des Prédateurs de la liberté de la presse par Reporters sans frontières.


La Somalie, qui est classée au 167e rang mondial sur 180 pays dans le Classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse, est le pays d’Afrique le plus meurtrier pour les journalistes. RSF estime que 43 journalistes ont été tués depuis l’année 2010 dans le pays.




Publié le
Mise à jour le 20.10.2017