Sitaram Parajuli libéré après 13 jours de détention au secret
Organisation :
Les forces de sécurité ont libéré, le 9 janvier, Sitaram Parajuli (photo), directeur de l'hebdomadaire Shram. Il a expliqué à Reporters sans frontières qu'il était détenu seul et les yeux bandés, pendant 13 jours. Les militaires l'ont interrogé sur ses sources et l'ont harcelé pour obtenir des contacts avec des dirigeants maoïstes. Avant de le relâcher en plein centre de Kathmandou, des soldats l'ont menacé de représailles s'il donnait des détails sur sa détention.
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Deux journalistes détenus par l'armée, et deux autres agressés par des policiers
04.01.2005
Le 28 décembre 2004, Sitaram Parajuli, directeur de l'hebdomadaire Shram, a été arrêté par les forces de sécurité. Par ailleurs, l'armée détient toujours Shakti Kumar Pun, correspondant du quotidien national Rajdhani, qu'elle avait pourtant libéré, le mois dernier, des mains des rebelles maoïstes. Le 2 janvier, deux journalistes ont été agressés par des policiers à Dailekh et à Nepalgunj (Ouest).
Reporters sans frontières a adressé une lettre au Premier ministre népalais et ministre de la Défense, Sher Bahadur Deuba, pour lui demander la remise en liberté des deux journalistes et une enquête sur l'agression des deux autres par des policiers. " L'enlèvement de Sitaram Parajuli et la détention de Shakti Kumar Pun démontrent une fois encore que l'armée népalaise cherche à installer un climat de peur dans la communauté journalistique ", a déclaré Reporters sans frontières. Quatre autres journalistes sont détenus au Népal.
Le 28 décembre, Sitaram Parajuli, directeur de publication de l'hebdomadaire privé Shram publié à Katmandou, a été enlevé par des agents des forces de sécurité. Son frère, Bishnu Prasad Parajuli, a expliqué à Reporters sans frontières que des agents en civil s'étaient rendus au domicile du journaliste dans le quartier de New Baneswor de la capitale, lui avaient bandé les yeux et l'avaient emmené à bord d'une voiture banalisée.
Le motif de cette arrestation sans mandat n'est pas connu, ainsi que le lieu de détention du journaliste.
Par ailleurs, Shakti Kumar Pun, correspondant du quotidien national Rajdhani dans le centre-ouest du pays, est actuellement détenu par l'Armée royale népalaise dans une caserne de Pyuthan (Centre-Ouest).
Le journaliste avait été kidnappé par un groupe de rebelles maoïstes, autour du 18 novembre 2004, dans le district de Rukum (Ouest). L'armée l'avait libéré au cours du mois de décembre, mais elle le garde depuis pour l' " interroger ". Le porte-parole de l'armée, Deepak Gurung, a assuré que le journaliste serait relâché après enquête mais qu'il pouvait être rappelé " à tout moment si nécessaire ".
Le 2 janvier 2005, un agent de police a agressé Bhupendra Sahi, journaliste du quotidien public Gorkhapatra à Dailekh (Ouest), alors qu'il photographiait le site où Dil Bahadur Rana, un responsable local du parti au pouvoir, venait d'être tué par des maoïstes. Le journaliste était accompagné de Naman Kumar Sahi, le représentant de l'organisation de défense des droits de l'homme INSEC à Dailekh. Le policier a frappé les deux individus, sous prétexte qu'ils défendaient les maoïstes.
Le même jour, Roshan Puri, reporter à Nepalgunj (Sud-Ouest) pour la radio communautaire Lumbini FM, diffusée depuis Butuwal (Centre), a également été malmené par la police alors qu'il réalisait un reportage. La police a promis une enquête.
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Updated on
20.01.2016