Sept reporters d’images, dont un franco-iranien, arrêtés

Reporters sans frontières exprime sa vive inquiétude face à la répression qui s’abat sur les photographes et reporters d’images au cours des derniers jours. Au moins sept photographes ont été arrêtés, dont le journaliste franco-iranien, Said Movahedi. « Le régime de Téhéran a peur des images. Pour qu’aucune photo ou vidéo professionnelle sur les sujets sensibles ne sorte du pays, les autorités se sont lancées dans une véritable chasse aux reporters d’images. Sans images de qualité, la mobilisation de l’opposition et la répression persistante ne trouveront plus d’écho en Iran et à l’étranger. Ce serait un échec pour tous les défenseurs de la liberté d’informer », s’inquiète l’organisation. Après l’expulsion de la quasi-totalité des reporters étrangers, sept journalistes photographes ont été arrêtés et emprisonnés depuis le 12 juin. Parmi eux : Mehdi Zabouli (le 20 juin), Tohid Bighi (le 11 juillet), Majid Saidi (le 11 juillet), Satyar Emami (le 11 juillet), Marjan Abdolahian (le 11 juillet) et Koroush Javan (le 11 juillet). Selon nos informations, le journaliste franco-iranien Said Movahedi a été arrêté le 9 juillet à Téhéran. Collaborateur de plusieurs medias dont l’agence CAPA et de l’émission 7à8 de la chaine française TF1, il était un fin connaisseur de l’Iran, pays dans lequel il se rendait depuis des années pour des reportages. Les motifs de son arrestation et les charges retenues contre lui sont encore inconnus. Par ailleurs, au moins cinq autres reporters d’images ont été blessés par les forces de police ou les milices. Ainsi Hamed Badie et Kian Aman ont tous deux été blessés par arme blanche, alors qu’ils exerçaient leur métier à Téhéran. Plusieurs journalistes et photographes ne sont pas allés se faire soigner dans les hôpitaux, de peur de se faire arrêter. Ali Zare, photographe qui a été arrêté et torturé par les miliciens et les forces d’ordre pendant quarante heures dans un lieu inconnu, a confirmé à Reporters sans frontières les mauvais traitements infligés aux détenus. Voir son témoignage en ligne sur notre site.
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Updated on 20.01.2016