Seize ans de prison pour un agresseur du directeur d'El Periódico
Organisation :
Un tribunal guatémaltèque a condamné le 25 février à 16 ans de prison l'ancien militaire Eduviges Funes, impliqué dans l'agression du directeur du quotidien El Periódico, José Rubén Zamora, le 24 juin 2003.
L'autre accusé, Belter Álvarez, également ancien militaire, a été acquitté pour insuffisance de preuve. « C'est frustrant, car un témoin protégé et moi-même avions identifié les accusés, a commenté José Rubén Zamora. Je ne comprends pas ce verdict. Si l'un était condamné, l'autre devait l'être aussi. »
Le 24 juin 2003, onze hommes armés avaient fait irruption au domicile du directeur d'El Periódico et l'avaient menacé ainsi que sa famille durant trois heures. Le 20 janvier 2004, José Rubén Zamora disait avoir identifié, après enquêtes de la police et de son journal, quatre de ses agresseurs. Tous, dont les deux accusés présents au procès, faisaient partie de l'état-major présidentiel, une unité d'élite de l'armée aujourd'hui dissoute et impliquée dans de nombreuses violations des droits de l'homme durant la guerre civile (1960-1996).
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23.01.04-Le directeur du quotidien elPeriódico a identifié quatre de ses agresseurs
Le 20 janvier 2004, José Ruben Zamora, directeur du quotidien elPeriódico, a dévoilé l'identité de quatre des onze membres du commando qui, selon lui, avaient fait irruption chez lui le 24 juin 2003. Cette identification est le résultat de l'enquête menée par le journaliste parallèlement à celle des services de police. Selon ses conclusions, les quatre personnes impliquées dans cette agression sont toutes liées aux forces de sécurité de l'ancien gouvernement. José Ruben Zamora avait transmis ces informations à l'ancien président Alfonso Portillo et au procureur général Edgar Gutiérrez, lesquels n'avaient jamais donné suite à ces dénonciations. ----------------------------------------------------- 25.06.2003 - Reporters sans frontières extrêmement préoccupée par l'agression du président d'un journal Reporters sans frontières est extrêmement préoccupée par l'agression dont a été victime José Rubén Zamora, président du quotidien elPeriódico, et sa famille, le 24 juin 2003. Douze hommes armés ont pénétré à l'intérieur de son domicile et l'ont menacé pendant trois heures. "Alors que les dernières attaques contre la presse visaient plutôt des reporters ou des journalistes, l'agression du dirigeant d'un journal témoigne d'une nouvelle dégradation de la liberté de la presse au Guatemala", s'est inquiétée Reporters sans frontières. "Le fait que les agresseurs aient agi à visage découvert est révélateur de leur sentiment d'impunité", a ajouté Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Au Guatemala, la corruption et les violations des droits de l'homme sont des sujets dangereux pour les journalistes", a-t-il souligné. Dans deux lettres adressées au procureur général, Carlos David de León Argueta, et au ministre de l'Intérieur, José Adolfo Reyes Calderón, Reporters sans frontières a demandé que ces derniers mettent tout en œuvre pour que cette exaction ne reste pas impunie. L'organisation a également demandé "à être tenue informée des avancées de l'enquête". Le 24 juin 2003, vers 8h30, douze hommes armés ont pénétré au domicile de José Rubén Zamora, président du quotidien elPeriódico, en se faisant passer pour des agents de police et du ministère public. Selon le responsable du journal, les inconnus, qui agissaient à visage découvert, l'ont menacé de leurs armes puis l'ont déshabillé, lui ont bandé les yeux et attaché les mains dans le dos. Ils ont également frappé deux de ses enfants. Selon José Rubén Zamora, ils sont partis trois heures plus tard, lui reprochant de s'en prendre à "ceux d'en-haut" et le menaçant de représailles s'il rendait publique cette agression. Ces dernières semaines, le quotidien elPeriódico dénonçait, avec d'autres journaux, des affaires de corruption présumées au sein du gouvernement. Dernièrement, José Rubén Zamora avait porté plainte contre le président Alfonso Portillo, l'accusant de pressions et de manœuvres d'intimidation à son égard. Le Congrès a créé une commission d'enquête pour analyser cette plainte et se prononcer sur l'éventuelle levée de l'immunité du Président. Reporters sans frontières rappelle qu'en mars 2001, quatre journalistes d'elPeriódico avaient été agressés ou menacés après avoir mis en cause des membres du gouvernement dans un scandale financier. Le 2 mars dernier, des inconnus s'étaient introduits au domicile de Marielos Monzón après que cette dernière avait dénoncé les violations des droits de l'homme dans sa chronique hebdomadaire du quotidien Prensa Libre.
Le 20 janvier 2004, José Ruben Zamora, directeur du quotidien elPeriódico, a dévoilé l'identité de quatre des onze membres du commando qui, selon lui, avaient fait irruption chez lui le 24 juin 2003. Cette identification est le résultat de l'enquête menée par le journaliste parallèlement à celle des services de police. Selon ses conclusions, les quatre personnes impliquées dans cette agression sont toutes liées aux forces de sécurité de l'ancien gouvernement. José Ruben Zamora avait transmis ces informations à l'ancien président Alfonso Portillo et au procureur général Edgar Gutiérrez, lesquels n'avaient jamais donné suite à ces dénonciations. ----------------------------------------------------- 25.06.2003 - Reporters sans frontières extrêmement préoccupée par l'agression du président d'un journal Reporters sans frontières est extrêmement préoccupée par l'agression dont a été victime José Rubén Zamora, président du quotidien elPeriódico, et sa famille, le 24 juin 2003. Douze hommes armés ont pénétré à l'intérieur de son domicile et l'ont menacé pendant trois heures. "Alors que les dernières attaques contre la presse visaient plutôt des reporters ou des journalistes, l'agression du dirigeant d'un journal témoigne d'une nouvelle dégradation de la liberté de la presse au Guatemala", s'est inquiétée Reporters sans frontières. "Le fait que les agresseurs aient agi à visage découvert est révélateur de leur sentiment d'impunité", a ajouté Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Au Guatemala, la corruption et les violations des droits de l'homme sont des sujets dangereux pour les journalistes", a-t-il souligné. Dans deux lettres adressées au procureur général, Carlos David de León Argueta, et au ministre de l'Intérieur, José Adolfo Reyes Calderón, Reporters sans frontières a demandé que ces derniers mettent tout en œuvre pour que cette exaction ne reste pas impunie. L'organisation a également demandé "à être tenue informée des avancées de l'enquête". Le 24 juin 2003, vers 8h30, douze hommes armés ont pénétré au domicile de José Rubén Zamora, président du quotidien elPeriódico, en se faisant passer pour des agents de police et du ministère public. Selon le responsable du journal, les inconnus, qui agissaient à visage découvert, l'ont menacé de leurs armes puis l'ont déshabillé, lui ont bandé les yeux et attaché les mains dans le dos. Ils ont également frappé deux de ses enfants. Selon José Rubén Zamora, ils sont partis trois heures plus tard, lui reprochant de s'en prendre à "ceux d'en-haut" et le menaçant de représailles s'il rendait publique cette agression. Ces dernières semaines, le quotidien elPeriódico dénonçait, avec d'autres journaux, des affaires de corruption présumées au sein du gouvernement. Dernièrement, José Rubén Zamora avait porté plainte contre le président Alfonso Portillo, l'accusant de pressions et de manœuvres d'intimidation à son égard. Le Congrès a créé une commission d'enquête pour analyser cette plainte et se prononcer sur l'éventuelle levée de l'immunité du Président. Reporters sans frontières rappelle qu'en mars 2001, quatre journalistes d'elPeriódico avaient été agressés ou menacés après avoir mis en cause des membres du gouvernement dans un scandale financier. Le 2 mars dernier, des inconnus s'étaient introduits au domicile de Marielos Monzón après que cette dernière avait dénoncé les violations des droits de l'homme dans sa chronique hebdomadaire du quotidien Prensa Libre.
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Updated on
20.01.2016