Samedi 27 novembre 2004: 100 jours de détention pour les otages français Christian Chesnot et Georges Malbrunot

" Cent jours, autant dire une éternité. Ce qui peut ne paraître qu'un simple chiffre pour nous représente une souffrance intolérable pour les familles qui espèrent en permanence des informations et la libération de leurs proches, a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. Nous appelons l'ensemble de la presse française et les médias arabes et internationaux à se mobiliser pour dénoncer la pratique de la prise en otages de civils, en particulier de journalistes, et réclamer la libération des deux reporters. Leur sort concerne tous les professionnels de l'information : il illustre de manière douloureuse les difficultés extrêmes auxquelles sont confrontés tous les journalistes qui travaillent actuellement en Irak. " Mobilisation Reporters sans frontières propose à toutes les rédactions des médias de rappeler au public la captivité des deux journalistes français en apposant samedi prochain un bandeau en une de leur journal et sur les écrans de télévision indiquant : " 100 jours de détention pour Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Ne les oublions pas ". Samedi 27 novembre, cela fera exactement 100 jours que les journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot sont retenus en otages en Irak. Les deux reporters accompagnés de l'interprète syrien Mohammed Al-Joundi ont été kidnappés, le 20 août 2004, sur la route de Badgad à Najaf. Mohammed Al-Joundi a été retrouvé, le 11 novembre, après trois mois de détention, par les Marines américains lors de combats avec la guérilla islamiste dans la ville de Falloujah. Georges Malbrunot, 41 ans, est journaliste indépendant pour Le Figaro, Ouest-France et RTL, Christian Chesnot, 38 ans, est pigiste de RFI et Radio France. " La guerre en Irak, le livre noir " Reporters sans frontières et les éditions La Découverte publient " La guerre en Irak, le livre noir ", un ouvrage qui dresse l'état des lieux inquiétant des violations des droits de l'homme commises depuis le début de la guerre en Irak en mars 2003. Un an et demi après le début du conflit, entre les exactions de l'armée irakienne, les homicides contre des civils par les forces américaines et britanniques, les attentats aveugles et les violences des différents groupes armés qui sévissent dans le pays, les mauvais traitements sur des prisonniers irakiens, le manque d'accès aux soins et à l'éducation, et l'insécurité qui empêche, en particulier les journalistes, de travailler librement, la situation en Irak reste particulièrement préoccupante. Ce livre noir donne un aperçu des exactions les plus graves relevées par les organisations Amnesty international, Human Rights Watch et Reporters sans frontières ainsi que par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies. On y trouve également une postface du journaliste Olivier Weber sur la tragique multiplication des prises d'otages. Editions La Découverte - 220 pages - 16 euros