RSF soulagée de la libération du journaliste japonais otage en Syrie
Reporters sans frontières (RSF) a appris avec soulagement la libération du journaliste japonais Jumpei Yasuda, retenu en otage par un groupe armé en Syrie pendant plus de trois ans.
La libération du journaliste indépendant de nationalité japonaise Jumpei Yasuda, semble-t-il intervenue vendredi 19 octobre après plus de trois ans de détention, a été annoncée hier par le cabinet du Premier ministre japonais Shinzo Abe. Le journaliste, pris en charge par les autorités turques, se trouverait à Antakya en Turquie dans l’attente de son rapatriement au Japon.
« Nous sommes soulagés d’apprendre la libération de Jumpei Yasuda après plus de trois ans de dures épreuves et remercions les autorités impliquées dans les négociations, notamment le Japon, la Turquie et le Qatar, se réjouit Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, qui rappelle que « la Syrie reste une zone à haut risque, et qu’il relève de la responsabilité des parties au conflit de permettre aux journalistes d’exercer leur liberté d’informer en toute circonstance, y compris en temps de guerre.»
Jumpei Yasuda avait commencé à couvrir l’actualité du Moyen-Orient en 2003 et avait été enlevé une première fois en Irak en 2004, où il avait été retenu otage durant trois jours. En juin 2015, un groupe islamiste armé l’avait enlevé en Syrie alors qu’il enquêtait sur l’assassinat par l’organisation État Islamique d’un autre journaliste japonais, Kenji Goto. Ces derniers mois, Yasuda était apparu dans plusieurs vidéos, suscitant des inquiétudes sur son état de santé et faisant craindre pour sa vie.
Fin 2017, RSF avait répertorié sept journalistes otages étrangers en Syrie, dont Jumpei Yasuda. L’organisation est sans nouvelle des six autres, certains retenus depuis 2012. Aucune preuve de vie récente n’a été rendue publique. Selon le décompte de RSF, plus de 20 journalistes syriens seraient aussi retenus en otage dans le pays, sans qu’on ait plus d’informations sur leur sort.
La Syrie, classée 177e sur 180 dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2018 établi par RSF.