RSF s’inquiète pour la santé du journaliste japonais otage en Syrie

Une opérateur télécom japonais fait état, sans la publier, d’une nouvelle vidéo récente qui ravive l’espoir que le journaliste Jumpei Yasuda, enlevé en Syrie il y a trois ans, soit encore en vie. Toutefois, un commentaire laisse planer le doute sur son état de santé.

L’opérateur de télécommunications japonais Nifty a publié sur son site ce mercredi 18 juillet un article faisant état, sans la publier, d’une vidéo datant du mois dernier du journaliste japonais Jumpei Yasuda, enlevé il y a trois ans en Syrie. Selon cet article, la vidéo de 15 secondes serait accompagnée d’un commentaire laissant entendre que la santé de Yasuda se serait dégradée.


“Cette vidéo, si son existence et sa date de tournage sont confirmées, renforce notre espoir de revoir Jumpei Yasuda en vie, se réjouit Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l’est de Reporters sans frontières (RSF). Nous appelons plus que jamais les autorités japonaises et la communauté internationale à se mobiliser pour faire libérer le journaliste avant qu’il ne soit trop tard.


Le 6 juillet dernier, la chaîne de télévision japonaise Nippon News Network avait déjà diffusé une vidéo datée du 17 octobre 2017 dans laquelle l’otage apparaissait, semble-t-il en bonne santé, disant “aller bien” et “espérer rapidement revoir sa famille”. Selon plusieurs sources, le journaliste avait été enlevé en 2015 par un groupe islamiste armé, qui retenait aussi captifs trois journalistes espagnols enlevés la même année et libérés après dix mois de détention.


Classée 177e sur 180 dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2018 établi par RSF, la Syrie est le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes.

Publié le
Updated on 19.07.2018