RSF exhorte Tsahal à sanctionner le soldat responsable d’un tir délibéré sur un photographe palestinien

Lire en arabe (بالعربية) Reporters sans frontières condamne vivement le tir délibéré d’un soldat de l’armée israélienne contre un photographe palestinien, le 8 avril 2013, dans le camp de réfugiés de Aida (2 km au nord de Bethléem, sud de la Cisjordanie). Vers 17h30 (heure locale), Mohamed Al-Azza, photographe pour le Palestinian News Network, se trouvait dans les locaux du Lajee Center, spécialisé dans les activités socio-éducatives à destination des enfants du camp, en train de prendre des photos de l’incursion de soldats israéliens, quand il a été pris pour cible par un soldat. Le photographe a été atteint à la pommette droite par une balle d’acier recouverte de caoutchouc. Transféré à l’hôpital de Beït Jala, il a été opéré le soir même, et devrait rester à l’hôpital une dizaine de jours. Reporters sans frontières exhorte l’armée israélienne à ouvrir une enquête sur cet incident. Le soldat responsable de ce tir délibéré doit être lourdement sanctionné. L’impunité totale dont jouissent les soldats de Tsahal lorsqu’ils sont responsables d’exactions à l’encontre de professionnels de l’information doit cesser. Contacté par Reporters sans frontières, Mohammed Azza, toujours hospitalisé, raconte: “J’étais sur le balcon du Lajee Center, situé près de l’entrée du camp. Du deuxième étage, j’étais aux premières loges pour photographier l’avancée des soldats dans le camp. Un soldat m’a vu et m’a crié de rentrer chez moi. Je lui ai répondu “Pourquoi, je ne prends que des photos!”. Malgré les ordres, j’ai continué à prendre des photos. Cela les a énervés. A un moment, je suis rentré dans le bâtiment, tout en continuant à photographier par la fenêtre et par la porte entrebâillée. C’est alors que j’ai été atteint au visage. Un ami présent dans le centre m’a aidé à descendre. Mais quand on a voulu sortir du bâtiment, les soldats ont à nouveau ouvert le feu sur la porte. Mon ami a hurlé aux soldats que j’étais grièvement blessé, qu’il fallait m’emmener à l’hôpital. Quand ils ont vu le sang sur mon visage, ils nous ont laissés passer.” Voir les photos prises par Mohamed Al-Azza avant d’être blessé
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Updated on 20.01.2016