RSF dénonce une punition disproportionnée du CIO contre les photographes de Reuters
Pour avoir publié des images sous embargo, l'agence londonienne de presse voit ses photographes privés de couverture de la cérémonie d’ouverture des prochains jeux olympiques. Reporters sans frontières (RSF) appelle le Comité international olympique a revenir sur une mesure de rétorsion disproportionnée.
Le Comité international olympique (CIO) reproche aux photojournalistes de l’agence Reuters d’avoir publié des images de répétitions de la cérémonie d’ouverture, alors qu’elles étaient "sous embargo", c’est-à-dire interdites de publication avant une date donnée. Même si l’agence de presse a rapidement réagi et demandé à ses clients de ne pas publier ces images, en expliquant qu’elles avaient été envoyées “par erreur”, le CIO a décidé que "Reuters ne recevra aucun billet pour la cérémonie d'ouverture" mais aussi, selon des informations de l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, de "renforcer les pénalités contre les médias et les journalistes qui violent les embargos, notamment en ce qui concerne les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux". Si le service de presse du CIO a confirmé agir avec Reuters "comme pour de précédents cas similaires" de violation d’embargos, il n’a pas souhaité en revanche préciser de quelle façon serait renforcé les sanctions contre les médias.
“Ces mesures de rétorsions qui visent l’ensemble des médias sont disproportionnées et injustifiées, estime Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. Si les journalistes se doivent de respecter les règles professionnelles, le droit de censure que s’arroge le CIO est dangereux et choquant, de même que ses menaces de représailles contre l’ensemble des journalistes”.