RSF dénonce le blackout de l’information dans la province d’Al-Anbar
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Reporters sans frontières s’inquiète du blackout organisé autour des événements qui se déroulent dans la province d’Al-Anbar depuis le 4 janvier dernier, date du début de l’offensive menée sur place par les troupes régulières irakiennes. Le gouvernement de Nouri Al-Maliki cherche à contrôler la production et la diffusion des informations relatives aux combats qui se déroulent dans les villes de Falloujah et d’Al-Ramadi entre l’armée, les milices affiliées à Al-Qaïda et les mouvements tribaux. Les rares renseignements qui parviennent à l’extérieur proviennent uniquement de sources officielles.
“Le climat sécuritaire déplorable pour les journalistes, pris entre le marteau et l’enclume, les empêche de mener à bien leur mission. Nous demandons aux autorités irakiennes et aux autres forces en présence de permettre aux acteurs de l’information qui le souhaitent l’accès aux batailles de Falloujah et d’Al-Ramadi et d’assurer leur protection. Étant donné la complexité et l’opacité de la situation actuelle, la couverture de ces combats par des journalistes indépendants est primordiale,” a déclaré Reporters sans frontières.
Bien qu’aucune exaction n’ait été recensée pour le moment, plusieurs journalistes de Falloujah et d’Al-Ramadi se refusent à couvrir les combats, par peur de représailles tant de la part des troupes gouvernementales que des groupes armés. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, de nombreux journalistes et activistes connus ont fui la province d’Al-Anbar de peur d’être pris pour cible du fait de leurs activités professionnelles.
Exercer le métier de journaliste est devenu particulièrement dangereux en Irak, où une dizaine de journalistes ont été assassinés en l’espace de trois mois.
Publié le
Updated on
20.01.2016