RSF dénonce la brutalité de la police chinoise à l’encontre des journalistes

Après deux incidents violents visant des journalistes hong-kongais, Reporters sans frontières (RSF) demande à Pékin de mettre un terme aux brutalités policières envers la presse.

Mercredi 16 mai, le cameraman hong-kongais Chui Chun-ming (Now TV), qui essayait de s’entretenir avec un avocat défenseur des droits humains, à Pékin, a été violemment plaqué au sol par la police et emmené de force au commissariat où il a été détenu durant quatre heures. Le journaliste a été forcé de signer une lettre dans laquelle il admet avoir “fait obstruction aux fonctionnaires”.


Quelques jours plus tôt, le 12 mai, deux autres journalistes hong-kongais avaient déjà été agressés par un groupe d’hommes en civil alors qu’ils couvraient le dixième anniversaire du tremblement de terre dans le Sichuan. Les agresseurs avaient tenté sans succès de s’emparer du matériel de Edward Lui (Commercial Radio). Son collègue Han Ho-fai (I-Cable TV HK), qui avait filmé la scène avec son portable, avait pour sa part été passé à tabac.


Reporters sans frontières (RSF) s’associe à l’Association des journalistes de Hong Kong (HKJA) et au Club des Correspondants étrangers en Chine (FCCC) pour dénoncer ces brutalités inacceptables. “Ces violences témoignent du mépris dans lequel les forces de l’ordre chinoises tiennent les journalistes, s’insurge Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l’Est de Reporters sans frontières (RSF). Nous demandons à Pékin de mettre fin à cette politique délibérée d’intimidation et de harcèlement envers la presse.”


En février dernier, le FCCC dénonçait dans son rapport annuel l’attitude ouvertement hostile des autorités chinoises envers les représentants de médias échappant à leur censure. La Chine occupe toujours le bas du classement RSF de la liberté de la presse (176e sur 180 pays).

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Updated on 19.05.2018